Une mère originaire de l'État du Maine aux États-Unis a déposé une poursuite auprès de la cour de district du pays contre divers développeurs de jeux vidéo. D'après elle, son fils démontre même des «symptômes de sevrage» quand il ne joue pas.
La poursuite comportant 83 pages a été déposée en cour la semaine dernière rapporte la station de télévision WMTW, une station affiliée au réseau ABC située à Portland dans le Maine et également affiliée à la chaîne CNN.
Casey Henderson vise quatre entreprises: Microsoft, Roblox Corporation, Epic Games (Fortnite) et Mojang (Minecraft).
Le document déposé en cour affirme que les jeux développés par ces entreprises contiennent des fonctionnalités qui sont addictives et qui maximisent le temps d'écran des jeunes enfants devant ces jeux. On dit aussi que ces fonctionnalités augmentent les chances d'effectuer des achats intégrés soit de dépenser de l'argent réel pour acheter des items virtuels.
À VOIR ÉGALEMENT | Attention, l'usage excessif des écrans peut avoir un impact sur les jeunes enfants
Dans sa poursuite, Mme Henderson, mère d'un garçon de neuf ans, affirme qu'elle a vu chez son fils: une diminution des interactions sociales, un manque d'intérêt pour d'autres loisirs et des symptômes de sevrage comme de la rage, de la colère et des accès de violence physique
«Toute tentative visant à retirer [l'enfant] de ses jeux entraîne de graves symptômes de sevrage, notamment de la colère et le refus de maintenir une hygiène correcte ou de dormir», peut-on notamment lire dans le document.
«Ils ont délibérément intégré ces mécanismes psychologiques dans leurs jeux afin d'inciter les enfants à jouer sans cesse. Plus ils jouent, mieux c'est. Et ils en tirent profit, car il s'agit d'une industrie qui brasse des milliards de dollars», a également déclaré l'avocat Brett Dwight Baber qui représente la mère dans cette affaire.
Une compensation monétaire est demandée en raison des frais médicaux engendrées notamment. Il est également affirmé que la plaignante continue de subir des préjudices s'élevant à plus de 75 000 dollars américains.
Au moment d'écrire ces lignes, aucune des entreprises visées n'avait émis un commentaire au sujet de la poursuite.
- Avec des informations de WMTW via CNN

