Un juge de la Cour supérieure du Québec a approuvé la vente du constructeur automobile Lion Électrique à un groupe d'investisseurs québécois.
Le juge Michel Pinsonnault affirme que cette transaction est la seule option permettant au constructeur en difficulté de poursuivre ses activités.
Le consortium d'investisseurs est dirigé par Pierre Wilkie, administrateur de l'entreprise de véhicules électriques, et par Vincent Chiara, président du promoteur immobilier montréalais Groupe MACH.
L'Association internationale des machinistes (AIM), affiliée à la FTQ, qui représente les employés de Lion Électrique, s'est réjouie de cette décision.
«Les derniers mois ont été de véritables montagnes russes d’émotions», a souligné le représentant international de l’AIM Canada pour le Québec, Éric Rancourt, dans un communiqué.
«Nous sommes contents de voir qu’un groupe d’investisseurs a pu s’ajuster pour que leur projet de relance soit accepté», a-t-il ajouté.
De son côté, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) a accueilli la nouvelle «avec soulagement».
Selon elle, la décision de la Cour «permettra d'assurer les services d'entretien et de maintenir les quelque 1300 autobus scolaires électriques Lion en circulation au Québec».
Le président-directeur général de la FTA, Luc Lafrance, a toutefois insisté dans un communiqué sur l'importance de travailler avec le gouvernement «pour que cette saga se stabilise aussi dans le long terme».
Lion Électrique conservera son usine de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, où elle fabriquait des autobus scolaires et des camions électriques, mais des centaines d'employés seront mis à pied définitivement.
Les investisseurs ont présenté une offre révisée après que le gouvernement Legault avait annoncé le mois dernier qu'il n'investirait plus de fonds publics dans l'entreprise.
Lion Électrique s'était placée sous la protection de ses créanciers en décembre et cherchait depuis un acheteur.
