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Cette demande fait suite à la rencontre entre les dirigeants du secteur automobile et le premier ministre Mark Carney la semaine dernière.
Un groupe de réflexion sur l’environnement met en garde le gouvernement fédéral contre l'abrogation de l'obligation d'achat de véhicules électriques.
Dans un communiqué publié vendredi, Clean Energy Canada a formulé trois recommandations à l'intention du gouvernement fédéral afin de l'aider à mettre à la disposition des Canadiens des véhicules électriques abordables à moins de 40 000 dollars.
Le groupe, basé à l'université Simon Fraser en Colombie-Britannique, a soutenu qu'Ottawa devrait revoir son mandat en matière de véhicules électriques en réexaminant ses objectifs à court terme afin d'aider le secteur automobile à « surmonter cette tempête temporaire » que représente la chute des ventes de véhicules électriques.
«Toute flexibilité supplémentaire ajoutée à la réglementation devrait être conçue pour atteindre d'autres objectifs liés aux véhicules électriques, tels que la mise sur le marché de véhicules électriques plus abordables et le développement du réseau de recharge au Canada», indiquent dans leur communiqué Rachel Doran, directrice générale, et Joanna Kyriazis, directrice des affaires publiques.
Cette demande fait suite à la rencontre entre les dirigeants du secteur automobile et le premier ministre Mark Carney la semaine dernière, au cours de laquelle les PDG ont réitéré leur demande d'abrogation du mandat.
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À partir de l'année prochaine, l'obligation imposerait que 20 % de tous les véhicules légers neufs vendus au Canada soient des véhicules zéro émission. Cela inclut également les véhicules hybrides rechargeables. L'objectif augmente chaque année pour atteindre 100 % d'ici 2035.
Selon des données récentes de Statistique Canada, les véhicules électriques représentaient 7,53 % de tous les véhicules neufs vendus en avril.
À l'issue de la réunion, le directeur d'une organisation représentant Ford Canada, GM Canada et Stellantis s'est dit « prudemment optimiste » quant à la possibilité que le gouvernement prenne des mesures concernant cette obligation.
Clean Energy Canada a également appelé Ottawa à refinancer le programme d'incitation à l'achat de véhicules électriques, mais à préciser davantage la date à laquelle ce programme sera progressivement supprimé.
Le gouvernement a lancé en 2019 le programme « Incitatifs pour les véhicules zéro émission », qui accordait aux acheteurs de voitures jusqu'à 5 000 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Le programme a été brusquement suspendu en janvier dernier, lorsque son financement a été épuisé.
De nombreux concessionnaires se retrouvent désormais dans l'obligation de rembourser la remise s'ils n'ont pas encore envoyé leur demande avant la fin du programme. Le gouvernement fédéral a investi près de 3 milliards de dollars dans ce programme pendant sa durée de vie.
« La remise devrait commencer à 5 000 dollars et diminuer de 1 000 dollars chaque année, afin d'offrir aux consommateurs et aux constructeurs automobiles une suppression progressive bien communiquée qui évite les périodes de baisse artificielle des ventes de véhicules électriques, les acheteurs attendant le retour des remises ou au moins plus de clarté», déclare Clean Energy Canada.
Une politique similaire est en place au Québec.
Les ministres fédéraux ont indiqué ces derniers mois que le gouvernement s'efforçait de rétablir les incitations à l'achat de véhicules électriques pour les consommateurs.
Ces promesses ont été critiquées par les constructeurs automobiles eux-mêmes, car sans mise en place d'une remise, les ventes de véhicules électriques continuent de baisser, les acheteurs attendant le retour des remises.
Clean Energy Canada a également appelé le gouvernement fédéral à reconsidérer son approche à l'égard des véhicules électriques moins chers en provenance de Chine, qui sont soumis à un droit de douane de 100 % entré en vigueur en octobre. Ottawa devrait revoir cette mesure dans le courant de l'année.
«Autoriser un quota limité de ces véhicules abordables tout en reconnaissant les véhicules approuvés par l'UE [...] ouvrirait le marché automobile canadien pour combler d'importantes lacunes, stimuler l'innovation et, en fin de compte, rendre notre secteur automobile plus compétitif», affirme le groupe.