L'un des trois cachalots échoués au large des côtes nord de l'Île-du-Prince-Édouard est mort, selon une organisation de sauvetage maritime.
Tonya Wimmer, directrice générale de la Marine Animal Response Society, a indiqué que son organisation avait reçu un appel concernant les animaux échoués samedi soir.
La première baleine est morte peu après, a-t-elle précisé.
«Au moins une baleine est malheureusement décédée. Elle est morte pendant la nuit, la première nuit, et nous savons que l'une d'elles respirait encore il y a quelques heures, et l'autre, nous n'en sommes pas encore tout à fait sûrs», a détaillé Mme Wimmer lors d'une entrevue, en route vers le lieu de l'échouage.
Pêches et Océans Canada n'a pas fourni de mise à jour immédiate sur la situation, mais a cité une publication de dimanche sur les réseaux sociaux confirmant l'échouage.
«Si vous rencontrez des mammifères marins, veuillez maintenir une distance minimale de 200 mètres», disait la publication.
Le Service national des pêches maritimes des États-Unis décrit ces animaux comme «les plus grands cétacés à dents», avec «la plus vaste répartition mondiale de toutes les espèces de mammifères marins».
Au Canada, les cachalots vivent en eaux profondes, que ce soit sur le plateau continental ou même dans le golfe du Saint-Laurent, et Mme Wimmer s'inquiétait de leur éloignement de leur habitat naturel.
«La proximité de ces animaux avec le rivage est donc une préoccupation majeure, car ce n'est pas un habitat qu'ils fréquentent habituellement», a-t-elle dit.
Il est possible que les baleines échouées aient été un groupe de jeunes cachalots subadultes, mesurant entre 10 et 15 mètres.
Bien que des cachalots isolés aient parfois été retrouvés échoués dans l'est du Canada, la dernière fois qu'un groupe de baleines échouées a été retrouvé, c'était il y a une vingtaine d'années, dans le nord du Nouveau-Brunswick, a-t-elle précisé.
«C'est vraiment un endroit inhabituel pour ces animaux.»
La raison pour laquelle ils se sont échoués dans le nord de l'Île-du-Prince-Édouard est une question qu'il faudra examiner, a-t-elle ajouté.
«Avec ces animaux, il n'y a pas vraiment d'indicateur évident de ce genre, a-t-elle ajouté. Nous souhaitons collaborer avec nos collègues vétérinaires pour tenter de comprendre pourquoi ils se sont retrouvés là, et peut-être que nous pourrons comprendre pourquoi ils se sont retrouvés là, ou s'ils ont simplement, pour une raison ou une autre, pris le mauvais chemin.»
Voir les animaux battre la nageoire caudale sur la plage était pénible, et leur taille rend leur sauvetage difficile, a confié Mme Wimmer.
Si quelqu'un tente de secourir les baleines sans l'équipement adéquat, a ajouté la directrice de la Marine Animal Response Society, cela pourrait faire plus de mal que de bien.
«Nous ne pouvons absolument pas leur passer simplement une corde autour de la queue et les remorquer, a-t-elle expliqué. Cela ne ferait qu'aggraver les dégâts. Nous ne disposons donc que de certains outils et moyens pour le moment. Et beaucoup sont impossibles en raison de l'emplacement des animaux.»
