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Attaque sous-marine à une plage de Montréal en 2024: la baignade reste sécuritaire, selon la SPJD

«[Max] aime toujours nager dans une piscine, mais il hésite désormais à se baigner dans des plans d'eau naturels.»

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La Société du Parc Jean-Drapeau (SPJD) a annoncé qu'elle retarderait l'ouverture de la plage Jean-Dore en raison d'un problème mécanique. La Société du Parc Jean-Drapeau (SPJD) a annoncé qu'elle retarderait l'ouverture de la plage Jean-Dore en raison d'un problème mécanique. ( Parc Jean-Drapeau | X)

La direction du parc Jean-Drapeau affirme avoir travaillé d'arrache-pied pour garantir la sécurité des baigneurs de la plage Jean-Doré, à Montréal, contre les morsures de poissons et autres traumatismes sous-marins.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Le 26 juin 2024, Max Mandl, âgé de huit ans, a été repêché dans l'eau, couvert de sang, après avoir été mordu par ce qui semble être un maskinongé ou «musky».

George Mandl Max Mandl, huit ans, a été mordu par quelque chose alors qu'il se baignait à la plage Jean-Dore, à Montréal, le 26 juin 2024. (George Mandl)

Selon la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD), cet incident est très rare.

«L'incident qui s'est produit en 2024 reste un cas isolé : aucun incident de cette nature n'a été signalé à la plage Jean-Doré depuis son ouverture il y a 35 ans», a indiqué un porte-parole de la SPJD.

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Quoi qu'il en soit, le SPJD a ouvert une enquête et pris des mesures pour réduire le risque que des événements similaires se reproduisent.

Le personnel «a inspecté minutieusement la zone» et n'a rien trouvé qui puisse expliquer comment la créature s'était introduite dans le lac artificiel.

«Des prélèvements d'ADN ont été effectués à l'été 2024 par Génome Québec. Aucune trace d'espèce correspondant à la description des blessures n'a été détectée», a-t-on précisé à CTV News.

De plus, la SPJD a renforcé les grilles des conduites d'eau qui relient le bassin olympique au lac afin de «limiter autant que possible les mouvements de la faune aquatique entre ces deux plans d'eau».

Le père de Max, George Mandl, a affirmé que son fils allait bien et que ses blessures physiques étaient en grande partie guéries, mais qu'il était marqué mentalement et émotionnellement par cette attaque.

«Il a toujours été un enfant sûr de lui, et je pense que cela l'a quelque peu ébranlé», a-t-il reconnu.

«[Max] aime toujours nager dans une piscine, mais il hésite désormais à se baigner dans des plans d'eau naturels, et il a clairement dit qu'il ne retournerait jamais à cette plage.»
-George Mandl, père de Max

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Selon le père, lorsqu'ils sont allés nager ce jour-là, son fils lui a demandé si c'était sûr après avoir senti des algues dans l'eau.

«Je lui ai répondu : "Bien sûr. Ils ne laisseraient pas les gens se baigner ici si ce n'était pas le cas"», a-t-il raconté à CTV News. «Il a donc appris ce que tous les enfants finissent par apprendre sur leurs parents : nous ne savons pas tout ! J'aurais juste aimé qu'il continue à le croire pendant encore quelques années.»

Pour la Société du parc Jean-Drapeau, la présence d'organismes aquatiques dans l'eau était «tout à fait naturelle».

«Ce type de cohabitation fait partie intégrante des milieux naturels que nous avons la responsabilité de préserver tout en garantissant un environnement sûr et agréable aux usagers», a-t-on précisé. «La SPJD reste attentif à cette réalité écologique, tout en restant vigilant.»

La famille Mandl prévoit de revenir en ville, mais ne se baigneront pas de sitôt.

«Nous aimons Montréal et espérons y revenir rapidement», a soutenu George Mandl. «Mais pas à cette plage tant que les maskinongés sont encore dans l'eau... ce qui est très certainement le cas.»

Ouverture retardée

La plage devait ouvrir le week-end dernier, mais un problème mécanique empêchant la baignade en toute sécurité a retardé l'ouverture.

La SPJD n'a pas été en mesure de donner une date précise pour la réouverture.

«La plage Jean-Doré ouvrira un peu plus tard que prévu», a confirmé laSPJD. «Par mesure de précaution, la plage restera temporairement fermée jusqu'à ce que nous puissions garantir une expérience sûre, agréable et de qualité, conforme à nos normes.»

On ajoute que des équipes sont sur place pour résoudre le problème et rouvrir la plage.

CTV News

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