Les consommateurs en quête de bonnes affaires pour la téléphonie cellulaire ou l’internet seront peut-être déçus par les promotions du Vendredi fou proposées cette année par les principaux fournisseurs de télécommunications canadiens, qui privilégient de plus en plus la croissance de leurs revenus plutôt que les abonnements supplémentaires.
Les directeurs financiers de BCE et de Telus figuraient parmi les intervenants lundi lors d’une conférence organisée par Desjardins à Toronto, où ils ont décrit un environnement concurrentiel qui s’est apaisé.
Ce changement intervient après deux années de concurrence intense pour gagner des clients entre les trois grands opérateurs de télécommunications et Québecor, dont la filiale Vidéotron a été saluée comme le quatrième opérateur national lorsqu’elle a racheté Freedom Mobile en 2023.
Vidéotron doit proposer des forfaits au moins 20 % moins chers que ses concurrents, conformément aux conditions obligatoires imposées par le gouvernement fédéral lors de l’approbation de l’acquisition, et d’autres entreprises ont également cherché à proposer des offres groupées plus attractives depuis lors.
Désormais, Curtis Millen, de Bell, souligne que l’entreprise «a l’impression de revenir à une interaction normale» en ce qui concerne la tarification des services de télécommunications au Canada.
Il indique que le marché canadien des télécommunications était devenu moins «raisonnable et rationnel en matière de prix» que celui des États-Unis ces dernières années, mais que cette tendance semblait s’inverser.
«Les États-Unis peuvent sembler un peu plus agressifs, mais nous revenons à une valeur forte, toujours compétitive (sur le marché), sans pour autant proposer des offres excessivement alléchantes aux clients», répond M. Millen à Jérôme Dubreuil, analyste chez Desjardins.
«En fin de compte, cela semble être un environnement concurrentiel beaucoup plus sain.»
M. Millen ajoute qu’il y a encore certaines périodes de l’année où les opérateurs de télécommunications ont tendance à proposer des promotions plus attractives que d’habitude, notamment pendant la période du Vendredi fou, l’Après-Noël et la rentrée scolaire. Cependant, on accorde désormais plus d’importance au fait que ces offres contribuent à renforcer le revenu moyen par utilisateur des entreprises, un indicateur clé pour le secteur.
La période promotionnelle du Vendredi fou de cette année a jusqu’à présent «été un peu plus calme que les années précédentes», selon Doug French, de Telus, ajoutant qu’il y avait eu un peu plus d’offres pour les services internet que pour les forfaits de téléphonie mobile dans certaines régions.
«Nous continuons à voir quelques offres spéciales ici et là, mais elles sont plus ciblées», affirme M. French.
Dans une note publiée au début du mois, l’analyste Drew McReynolds de la Banque Royale a décrit «un nouvel équilibre concurrentiel» entre les opérateurs de télécommunications canadiens.
«Nous pensons que le secteur canadien des télécommunications a désormais dépassé le creux de la vague en matière de tarification, de croissance, d’évaluations et de sentiment», a-t-il déclaré.
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