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Sheinbaum défend sa politique de sécurité après l'assassinat d'un maire au Mexique

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fcc9b9f2a78399e06df2722934e8128757b1fc24eccd1a81822601d4b1bd17ba.jpg Des personnes se rassemblent pour rendre hommage au maire Carlos Manzo Rodriguez, abattu lors des célébrations du jour des Morts, à Uruapan, dans l'État de Michoacán, au Mexique, le dimanche 2 novembre 2025. (Eduardo Verdugo | Associated Press)

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a exclu lundi toute modification de sa politique de sécurité après l'assassinat du maire d'Uruapan, Carlos Alberto Manzo Rodríguez, dans l'État du Michoacán. 

Cet assassinat a relancé les interrogations sur l'action de son gouvernement face aux groupes criminels qui contrôlent de vastes régions du pays.

Confrontée à l'indignation suscitée par cette attaque meurtrière, Mme Sheinbaum a défendu sa politique, affirmant avoir fait baisser le nombre d'homicides et accusant ses adversaires de se comporter comme des vautours et des charognards.

«Certains réclament la militarisation et la guerre, comme ce fut le cas avec la guerre contre la drogue. Cela n'a pas fonctionné», a souligné la présidente, réaffirmant son engagement à renforcer la présence des forces de sécurité au Michoacán et dans d'autres États, à consolider les services de renseignement et d'enquête, et à s'attaquer aux causes profondes de la violence.

Le Michoacán est l'un des États les plus violents du Mexique et un champ de bataille pour divers cartels et groupes criminels qui se disputent le contrôle du territoire, des routes de la drogue et d'autres activités illicites.

 

Carlos Alberto Manzo Rodríguez, âgé de 40 ans, est décédé samedi soir dans un hôpital d'Uruapan après avoir été abattu dans le centre historique de la ville lors des célébrations du jour des Morts. Le tireur a également été tué sur place.

M. Manzo bénéficiait d'une protection policière depuis décembre 2024, trois mois après son entrée en fonction. Sa sécurité avait été renforcée en mai dernier par la police municipale et 14 soldats de la Garde nationale.

Ces derniers mois, le maire avait publiquement lancé un appel à Mme Sheinbaum sur les médias sociaux pour obtenir de l'aide afin de lutter contre les cartels et les groupes criminels. 

Il avait également accusé le gouverneur du Michoacán, Alfredo Ramírez Bedolla, un allié de la présidente, et la police de l'État de corruption pour leur incapacité à endiguer les activités de divers groupes criminels opérant dans l'État, notamment le Cartel de Jalisco Nouvelle Génération et La Familia Michoacana, désignés comme organisations terroristes par l'administration de Donald Trump en février.

Concernant l'assassinat du maire, la présidente a assuré qu'«il n'y aura pas d'impunité» et que des enquêtes seront menées pour retrouver les responsables.

En réponse à une proposition du secrétaire d'État adjoint américain Christopher Landau visant à renforcer la coopération en matière de sécurité, Mme Sheinbaum a rappelé que «le Mexique est un pays libre et souverain» et que «nous acceptons l'aide en matière d'information et de renseignement, mais pas d'intervention.»