La propension à se marier demeure très faible au Québec en 2024, selon des données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) concernant le portrait de la nuptialié.
L'an dernier, environ 23 000 mariages ont été célébrés, un nombre à peine plus élevé que celui de 2023 (22 700 mariages).
Selon l'ISQ, seulement 25% des hommes et 29% des femmes se marieraient au moins une fois avant leur 50e anniversaire si les comportements de nuptialité de 2024 se poursuivaient.
Il est intéressant de savoir que le nombre de mariages au Québec a atteint un sommet au début des années 1970, avec plus de 50 000 célébrations annuellement, avant de diminuer de plus de moitié durant les trois décennies suivantes, puis de se stabiliser à partir du début des années 2000.
Les Québécois et les Québécoises semblent aussi préférer sortir de la vingtaine avant de s'unir à l'être aimé: l'âge moyen au premier mariage s'est établi en 2024 à environ 33 ans chez les hommes et à près de 32 ans chez les femmes. Il s'agit tout de même d'une diminution respective de 3,6 et 3,9 mois comparativement à 2023.
«Il s’agit d’une des rares fois où une diminution est observée simultanément chez les hommes et chez les femmes depuis le début des années 1970, alors que la tendance générale est plutôt au report du mariage à des âges de plus en plus élevés», induque l'ISQ.
Par rapport à 1971, l’âge moyen au premier mariage en 2024 a augmenté de 7,8 ans chez les hommes et de 8,4 ans chez les femmes.
«Le mariage, lorsqu’il a lieu, survient maintenant à différentes étapes de la vie d’un couple et la nuptialité ne se concentre plus au début de l’âge adulte», a commenté l'ISQ.
Mariage entre personnes de même genre
L'année 2024 marquait les 20 ans de l'autorisation des mariages entre personnes de même genre au Québec. Selon l'ISQ, on constate que leur nombre a augmenté depuis 2004 alors que l'an dernier, 743 couples de même genre se sont mariés, soit le nombre le plus élevé des deux dernières décennies.
«Comme c’est le cas depuis quelques années, les couples féminins ont été légèrement plus nombreux à se marier que les couples masculins, puisque l’on compte 382 mariages entre deux femmes contre 361 mariages entre deux hommes», précise l'ISQ dans son portrait 2024 de la nuptialié en ajoutant que la situation inverse s’observait durant les premières années ayant suivi l’autorisation de ces mariages.
Soulignons que les mariages de couples de même genre représentent 3% de l’ensemble des mariages au Québec, une proportion qui est restée plutôt stable au cours des dernières années.
Des changements dans les rites de mariage?
Comme bien des choses, les rites entourant les mariages ont évolués au fil des années, délaissant parfois le volet traditionnel. En 2024, en ce qui concerne les catégories de célébrants, les choix sont relativement stables. Selon l'Institut de la statistique du Québec, les ministres du culte - donc les mariages célébrés religieusement - continuent d’officialiser le plus grand nombre de mariages (35%), mais ils sont suivis de près par les célébrants désignés (29%) - un mariage célébré par un proche.
Les notaires et les greffiers ont, quant à eux, célébré une même proportion de mariages, soit 18% dans les deux cas, selon les chiffres de l'ISQ.
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Par ailleurs, très peu de couples choisissent de s’unir civilement. Selon les données provisoires de 2024, 105 unions civiles ont été enregistrées, soit à peine 0,5% de l’ensemble des unions conjugales officielles de l’année (somme des mariages et des unions civiles).
«Il s’agit de 95 unions civiles de couples de genre différent et de 10 unions de couples de même genre. Ce nombre est le plus faible enregistré depuis la création de l’union civile», précise l'ISQ.
Autres faits intéressants, selon l'Institut de la statistique du Québec :
- Plus de mariages sont enregistrés un samedi que tout autre jour de la semaine.
- 57% des mariages ont eu lieu durant les mois de juin à septembre, période de haute saison des mariages au Québec.
- Le samedi 24 août a été la journée la plus populaire, avec 742 mariages.
- C’est au cours des décennies 1970 et 1980 que la chute de la nuptialité a été la plus marquée.
