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Carney annonce de nouvelles mesures de soutien pour les industries de l'acier et du bois d'œuvre

Ces mesures interviennent alors que l'industrie sidérurgique continue d'être mise à mal.

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69f589ec02b4761252f2590e7263c218be91df96f3f151c9ff60e84a12d2832a.jpg Le premier ministre Mark Carney parle à Kuala Lumpur, en Malaisie, le 27 octobre 2025. Il a annoncé mercredi de nouvelles mesures visant à aider les secteurs de l'acier et du bois d'oeuvre. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld (Adrian Wyld / La Presse Canadienne)

Dans le contexte de la guerre commerciale qui oppose actuellement le Canada aux États-Unis, le premier ministre Mark Carney a annoncé mercredi une série de nouvelles mesures visant à aider et à protéger les industries de l'acier et du bois d'œuvre.

Parmi ces nouvelles mesures figure une limitation supplémentaire des importations d'acier étranger en provenance de pays n'ayant pas conclu d'accord de libre-échange avec le Canada, qui passeront de 50 % à 20 % des niveaux de 2024, une mesure visant principalement à réduire les importations d'acier chinois.

Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.

Le Canada avait déjà réduit ces quotas en juillet, les faisant passer de 100 % à 50 %, et avait imposé une surtaxe de 25 % sur les produits en acier et en aluminium provenant de Chine, cette dernière étant la deuxième source d'importation d'acier du Canada.

M. Carney a fait cette annonce à Ottawa, alors que les négociations commerciales avec les États-Unis restent au point mort après les retombées de la publicité anti-droits de douane diffusée le mois dernier en Ontario.

 «L'acier et le bois d'œuvre sont essentiels à la compétitivité du Canada», a déclaré M. Carney dans un communiqué. «Pour être compétitifs et gagner dans ce nouvel environnement mondial, ces secteurs stratégiques doivent être prêts à conquérir de nouveaux marchés au pays et dans le monde entier.»

Le gouvernement réduira également les quotas pour les pays avec lesquels le Canada a conclu un accord de libre-échange, passant de 100 % à 75 % des niveaux de 2024. Le gouvernement fédéral réduira également de 50 % les tarifs de transport de l'acier et du bois d'œuvre à travers le Canada, à compter du printemps prochain. S'adressant aux journalistes plus tôt mercredi, des représentants du gouvernement canadien ont avancé que le coût fiscal estimé de cette mesure s'élevait à 146 millions de dollars, sur la base des coûts antérieurs.

Parmi les autres mesures annoncées, citons la mise en œuvre, dans le courant de l'année, de la politique «Achetez canadien», qui exige que les contrats de défense et de construction donnent la priorité aux matériaux canadiens, notamment l'acier et l'aluminium, ainsi qu'une augmentation de 500 millions de dollars du programme de développement du bois d'œuvre résineux annoncé précédemment, qui permet aux entreprises d'accéder à des prêts garantis par le gouvernement, pour un montant total de 1,2 milliard de dollars.

Droits de douane américains de 50 % sur l'acier et de 45 % sur le bois d'œuvre

En juin, les États-Unis ont augmenté leurs droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium à 50 %, puis en octobre, ils ont imposé des droits supplémentaires de 10 % sur le bois d'œuvre résineux, faisant passer ces droits de 35 à 45 %.

Des droits de douane de 25 % s'appliquent également à certains meubles et armoires de cuisine. Le Canada, quant à lui, a mis en place des droits de douane de 25 % sur les produits en acier et en aluminium provenant des États-Unis. Le gouvernement fédéral n'a annoncé aucune nouvelle mesure pour l'industrie de l'aluminium.

Les négociations commerciales avaient «progressé»

L'annonce de mercredi intervient un mois après que Carney ait déclaré aux journalistes que le Canada «avait progressé» dans les secteurs touchés tels que l'acier et l'aluminium, jusqu'à ce que le président américain Donald Trump mette soudainement fin aux négociations avec le Canada au sujet de la publicité de l'Ontario.

Des sources gouvernementales avaient également déclaré à CTV News que les responsables canadiens espéraient que des progrès pourraient être réalisés sur un accord sur l'acier et l'aluminium lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique qui se tiendra en Corée du Sud à la fin du mois d'octobre.

Depuis lors, les négociations n'ont pas encore repris. Dimanche, Carney a éludé les questions sur la dernière fois qu'il s'était entretenu avec Trump, répondant «qui s'en soucie ?» lorsqu'il a été pressé de questions lors de sa conférence de presse de clôture au sommet du G20 en Afrique du Sud.

Mardi, M. Carney a toutefois admis que cette remarque était une «erreur» et l'a qualifiée de «mauvais choix de mots».

Une source du gouvernement fédéral a quant à elle affirmé à CTV News que M. Carney envisageait de se rendre à Washington le 5 décembre pour assister au tirage au sort de la Coupe du monde de la FIFA, où il pourrait croiser M. Trump.

CTV News

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