La biographique épique Oppenheimer a remporté dimanche sept prix, dont celui du meilleur film, lors de la 77e remise des prix BAFTAS. Le film de science-fiction gothique Pauvres Créatures en a reçu cinq.
Christopher Nolan a été élu réalisateur de l'année pour Oppenheimer. Cillian Murphy, qui y interprétait le rôle-titre, s'est vu remettre le prix du meilleur acteur.
La meilleure actrice a été Emma Stone, qui jouait le rôle de la morte ressuscitée à qui on a greffé le cerveau de son fœtus dans Pauvres Créatures. Le film a aussi obtenu plusieurs prix dans les catégories techniques.
Oppenheimer était en nomination 13 fois.
Il a été préféré à Pauvres Créatures, Anatomie d'une chute, Ceux Qui Restent et La Note américaine.
Le film a aussi été récompensé pour son montage, sa musique et ses images. Robert Downey fils a reçu le BAFTA du meilleur acteur de soutien.
Da'Vine Joy Randolph a obtenu le BAFTA de la meilleure actrice de soutien pour son interprétation dans Ceux Qui Restent. Elle a commenté qu'elle «ne prenait pas légèrement la responsabilité» de raconter l'histoire de gens sous-représentés comme son personnage de Mary.
La Zone d'intérêt de Jonathan Glazer, qui était aussi en nomination pour le film de l'année, pourra se consoler avec le BAFTA du meilleur film tourné dans une autre langue que l'anglais.
«Les murs ne sont pas nouveaux depuis la Shoah. Ils semblent tout aussi rigides aujourd'hui. Nous devons nous préoccuper des innocents tués à Gaza, au Yémen, à Marioupol ou en Israël, a lancé son producteur James Wilson. Je vous remercie d'avoir reconnu un film qui demande à nous tous de penser à ces endroits.»
Le prix du meilleur scénario original a été décerné à la réalisatrice française et à son complice Arthur Harari pour le drame judiciaire Anatomie d'une chute.
La cérémonie était animée par la vedette de la série Doctor Who David Tennant. Il est entré sur la scène portant un kilt et un haut à paillettes, accompagné d'un chien nommé Bark Ruffalo.
Le prix du meilleur documentaire a été remis à 20 jours à Marioupol produit par l'Associated Press et l'émission Frontline du réseau PBS.
«Ce n'est pas à propos de nous, a lancé le réalisateur Mstyslav Chernov. C'est au sujet de l'Ukraine, c'est au sujet des habitants de Marioupol. [...] La ville est un symbole de lutte et de foi. Merci d'avoir renforcé notre voix et continuons la lutte.»
