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Les restaurateurs trouvent qu’ils se font poser un lapin plus souvent. Ces tables vides leur feraient manquer près de 50 000 $ en revenus par établissement en moyenne, selon une estimation de l’Association Restauration Québec (ARQ).
Près de 65,6 % des restaurateurs affirment que le phénomène du «no-show» est en hausse, selon un sondage effectué par l’ARQ auprès de ses membres. Près de 44,5 % affirment être confrontés à des réservations non respectées «occasionnellement» et 32,9 % disent que cette situation se présente «fréquemment».
«Une grande majorité de nos membres nous ont dit que ça arrive de 20 à 30 fois par semaine», raconte le directeur des affaires publiques et gouvernementales de l’ARQ, Martin Vézina, en entrevue.
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Parmi les répondants, 43,4 % estiment que le phénomène représente une préoccupation «majeure» tandis que 15,2 % parlent d’une «menace sérieuse à la viabilité de leur restaurant». Ils sont 17 % à qualifier ce comportement de «nuisance mineure» et 24,4 % à déplorer «un manque de respect sans conséquence».
Avec les données recueillies, l’ARQ estime que ces places réservées sans visite représentent un coût d’opportunité hebdomadaire de 943 $ par établissement, soit plus de 49 000 $ par année.
Ce montant «n’est pas anodin», ajoute M. Vézina. Pour illustrer son propos, il souligne qu’un établissement générant des revenus de 1 million $ dont les marges seraient similaires à l’industrie à environ 4 % générerait un bénéfice de 40 000 $ à la fin de l’année.
L’ARQ fait des représentations pour que la loi permette aux restaurants d’imposer une pénalité en cas de réservations non honorées, ce qui n’est pas le cas actuellement. «Le consommateur n’a pas de désavantage, ne subit aucune conséquence, sur le fait de ne pas donner de nouvelles après avoir pris une réservation», souligne M. Vézina.
L’ARQ suggère un montant de 20 $. «L’objectif, c’est de changer le comportement du consommateur, souligne-t-il. Il n’y a pas d’argent à faire avec ça. Peut-être que dans deux ans on ne facturerait plus de pénalités, car les consommateurs auront compris qu’il y a des conséquences à leurs gestes.»