La Société de transport de Montréal (STM) dévoilait jeudi son plan d'action advenant une impasse dans les négociations avec le syndicat des employés d'entretien qui provoquerait le déclenchement d'une grève de 15 jours, soit du 21 septembre à 22h au 5 octobre prochain, même heure.
«Pour aider les clients à faire face à cette éventuelle grève, à établir des plans B, parce que quand le transport collectif n’est pas au rendez-vous, c’est compliqué pour les clients», a fait savoir jeudi en point de presse Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM.
Le Tribunal administratif du travail a donné mercredi son aval à la grève, jugeant suffisants les services essentiels prévus pour assurer la santé et la sécurité de la population.
La nouvelle grève prendra une forme différente de la première en juin. Les syndiqués feront une grève des heures supplémentaires pendant les 15 jours des moyens de pression et feront également une grève des heures régulières (en travaillant cinq heures plutôt que huit heures) lors de six journées précises.
La grève entraînera ainsi une interruption du métro et des autobus hors des heures de pointe et seulement certains jours de la semaine.
Voici les détails :
Le métro sera en opération les lundis, mercredis et vendredis, de 6h30 à 9h30, de 14h45 à 17h45 et de 23h à la fermeture.
Pour chacune de ces plages horaires, la fermeture sera graduelle, précise la STM;
- en pointe du matin à compter de 9h30
- en pointe de l'après-midi à compter de 17h45
- à l'heure habituelle en fin de soirée. La STM fermera les stations au fur et à mesure que le dernier métro circule.
Les mardis, jeudis, samedis et dimanches, les horaires réguliers seront maintenus.
Du côté des autobus, les horaires seront aussi réduits les lundis, mercredis et vendredis. Le service fonctionnera de 6h15 à 9h15, de 15h à 18h et de 23h15 à 1h15.
«Tous les bus ayant débuté un départ durant ces plages horaires complèteront leur trajet jusqu’au terminus», indique la STM.
Les horaires réguliers seront également maintenus les mardis, jeudis, samedis et dimanches. Le service du transport adapté sera en fonction en tout temps.
Encore une chance de régler...
Le syndicat des employés d'entretien, rattaché à la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN, avait déjà débrayé du 9 au 17 juin.
Les deux parties souhaitent intensifier les rencontres de négociations pour tenter d'en venir à une entente pour le renouvellement de la convention collective d'ici le 22 septembre.
«Les intentions de la STM sont toujours les mêmes : mettre tous les efforts possibles pour ne pas se rendre à cette grève du 22 octobre», a affirmé jeudi Marie-Claude Léonard.
Les salaires et le recours à la sous-traitance sont les principaux enjeux de cette négociation.
Mme Léonard, a répété jeudi avoir besoin de plus de flexibilité de la part de ses employés et de demandes syndicales qui tiennent compte de la situation financière «sans précédent» dans laquelle l'organisation se trouve.
«Les usagers font leur part en voyant leur titre mensuel augmenter année après année, les automobilistes ont fait leur part avec la taxe d’immatriculation, la ville a augmenté ces contributions au transport collectif, etc. Il y a vraiment des efforts colossaux qui sont faits par tous pour financer le transport collectif et éviter à tout prix les coupures de services», a-t-elle exprimé.
Le syndicat, qui représente 2400 membres, affirme que plus de 100 rencontres de négociation ont eu lieu, sans parvenir à une entente de principe.
Avec des informations de Lia Lévesque, La Presse Canadienne.
