Formellement accusé de meurtre au premier degré, Stéphane Rivard, le suspect dans l'affaire du meurtre de Valérie Leblanc retrouvée morte il y a 14 ans à Gatineau, restera derrière les barreaux en attendant la suite des procédures judiciaires.
L'homme de 51 ans a comparu mercredi matin par visioconférence au palais de justice de Gatineau pour faire face à son accusation. Des membres de la famille de la victime ont également assisté à l'audience, mais ils se trouvaient dans une salle à part.
Durant sa détention, il lui est interdit de communiquer avec les membres de la famille de Valérie Leblanc.
«Comme le prévoit le Code criminel, la détention de M. Rivard est immédiate et une ordonnance de non-communication avec la famille a été émise par la Cour», ont rapporté les procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) au dossier, qui n'ont pas émis davantage de commentaires «afin de ne pas nuire au processus judiciaire».
«Il s'agit d'une accusation très sérieuse. Je vais prendre le temps d'analyser la preuve, de rencontrer mon client», a fait savoir la représentante de l'accusé, Me Catherine Gravel, aux médias après l'audience. «M. Rivard bénéficie de la présomption d'innocence.»
Le dossier de Stéphane Rivard reviendra devant les tribunaux le 21 octobre prochain en pro forma.
La famille soulagée
Rencontré par Noovo Info après la comparution de Rivard, le père de Valérie Leblanc croit qu'«enfin, justice va être faite». Sylvain Leblanc croit qu'il «vaut mieux tard que jamais» et salue le travail de longue haleine des enquêteurs dans cette affaire.
Son beau-frère Ghyslain Charron a renchéri dans cet entretien avec Noovo Info. «Oui, ça a pris 14 ans, mais le travail des enquêteurs dans ce dossier-là… Ils ont été, on va dire en bon français, su' la coche.»
«On va voir la lumière au bout du tunnel.»
Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) avait annoncé l'arrestation de Stéphane Rivard mardi en lien avec la mort de Valérie Leblanc.
«C'est avec beaucoup d'émotion que nous annonçons aujourd'hui cette nouvelle. Nos pensées accompagnent les membres de la famille et l'entourage de la victime. Nous espérons que cette annonce pourra atténuer leur douleur et leur offrir un peu de sérénité», avait dit le directeur du SPVG, Simon Fournier.
L'étudiante avait 18 ans lorsqu’elle a été assassinée. Son corps avait été retrouvé le 23 août 2011 dans le boisé situé derrière le campus Gabrielle-Roy du Cégep de l'Outaouais, dans le secteur de Hull.
«À leur arrivée sur les lieux, les policiers ont constaté que le corps de la victime portait de multiples marques de violence et de brûlures», peut-on lire dans une communication de la police.
Cette annonce est survenue une semaine après que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a annoncé avoir identifié le meurtrier de Catherine Daviau 17 ans après son assassinat.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.

