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MacKinnon accuse les partis d'opposition d'agir «cavalièrement» en vue du budget

Le Parti conservateur du Canada et le Bloc québécois ont récemment énoncé leurs conditions pour appuyer le budget, qui sera déposé le 4 novembre.

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a4ffaec25545c638184b5aaaeebaf7d5e2b57dd8f170229273ef60a87024c033.jpg Le ministre des Transports et leader du gouvernement à la Chambre des communes, Steven MacKinnon, s'adresse aux journalistes avant une réunion du cabinet sur la colline du Parlement, à Ottawa, le mardi 21 octobre 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Spencer Colby (Spencer Colby | La Presse canadienne)

Le leader du gouvernement libéral, Steven MacKinnon, accuse les partis d'opposition d'agir «cavalièrement» et de manquer «de sérieux» en vue de la présentation du prochain budget fédéral. 

«Quand j'observe les partis d'opposition jouer cavalièrement des jeux politiques avec l'avenir du pays, avec le budget, ça m'inquiète», a-t-il déploré mardi matin, avant son entrée à la réunion du conseil des ministres.

Le Parti conservateur du Canada et le Bloc québécois ont récemment énoncé leurs conditions pour appuyer le budget, qui sera déposé le 4 novembre.

Le gouvernement libéral de Mark Carney est minoritaire; il a donc besoin du soutien ou de l'abstention des députés des autres partis pour son premier budget.

Or, selon le leader du gouvernement, les propositions de l'opposition sont «peu nombreuses».

«Je fais appel au sérieux et je pense que les Canadiens ont vu depuis six mois un gouvernement qui est à l'œuvre sur de nombreux chantiers. (...) Les Canadiens cherchent de la stabilité.»

Lundi, le chef conservateur Pierre Poilievre a demandé que le premier ministre Mark Carney réduise les impôts et maintienne le déficit fédéral sous les 42 milliards $ dans le prochain budget – un chiffre «qu'il sait inatteignable», selon M. MacKinnon. 

Il y a quelques jours, le Bloc québécois avait posé six conditions «incontournables» pour qu'il appuie le vote du budget, notamment le versement de 814 millions $ aux Québécois pour compenser la remise sur le carbone accordée aux habitants des provinces où la tarification fédérale du carbone était en vigueur.

Le budget est également un vote de confiance pour le gouvernement, ce qui signifie qu'il pourrait tomber s'il n'est pas approuvé. Cela pourrait déclencher de nouvelles élections générales.

Et c'est une avenue que M. MacKinnon n'a pas exclue, jetant le blâme sur l'opposition. «S'il faut aller en élections, bien sûr qu'on va aller en élections», a-t-il lancé, lorsqu'interrogé sur la possibilité que le gouvernement ne s'allie à aucun parti.

«Je pense que les Canadiens ne souhaitent surtout pas la tenue d'élections.»

En point de presse sur un autre sujet, le chef bloquiste Yves-François Blanchet a rejeté les critiques de M. MacKinnon, affirmant que le gouvernement avait des choix à faire.

«C'est facile, a-t-il soutenu. À l'intérieur des prochaines années il y a un minimum de 83 milliards $ qui vont être donnés à l'industrie pétrolière. On peut financer toutes les demandes du Bloc québécois.»

Quant aux six exigences de son parti, elles ne sont pas cavalières, a-t-il martelé, elles «claires, fran(ches) sincères et au service des Québécois».