Matthieu Martel, l’ancien entraîneur de cheerleading qui fait face à des dizaines d'accusations de nature sexuelle, reste détenu. Devant une preuve accablante, il a renoncé à son enquête sur remise en liberté, vendredi au palais de justice de Québec.
Il aura fallu presque deux heures à la procureure de la Couronne, Me Geneviève Corriveau, pour énumérer l'ensemble des gestes qui sont reprochés à l’accusé.
Martel fait face à un total de 42 chefs d’accusation d’agression et d'exploitation sexuelle, de leurre, ainsi que de pornographie juvénile, notamment. Jusqu’à présent, 14 victimes présumées l'ont dénoncé.
Voyez le reportage de Laurence Royer dans la vidéo liée à l'article.
Une longue liste de gestes immondes
La procureure a, entre autres, souligné qu'il a perpétré de nombreux attouchements pendant des entraînements de cheerleading. Il aurait touché les seins des plaignantes ou leur mordait les fesses, par exemple.
Selon la preuve, il aurait aussi envoyé des photos et des vidéos de son pénis, et demandait des photos intimes des plaignantes en échange. Il les aurait insultées quand elles refusaient.
Matthieu Martel aurait aussi incité une athlète à se prostituer pour payer ses frais de cheerleading.
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Une victime présumée de 7 ans
L’accusé aurait aussi agressé sexuellement certaines d'entre elles, à l'hôtel pendant des compétitions à l'extérieur, mais aussi chez lui. Une des victimes présumées n'avait jamais eu de relation sexuelle encore.
Une autre assure être tombée enceinte par la suite et avoir dû subir un avortement.
Ce sont des gestes qui se seraient produits entre 2010 et 2021. La majorité des victimes alléguées étaient âgées entre 13 et 18 ans, mais la plus jeune n'avait que 7 ans. En 2021, Matthieu Martel lui aurait montré des vidéos pornographiques.
Au-delà d’une trentaine de personnes se sont déplacées au palais de justice pour l'occasion. La salle était si bondée que des gens n'ont pas pu y entrer.
Il y avait des victimes présumées et leurs proches. Certains étaient émotifs pendant que la procureure récitait les différentes accusations Il y avait également des proches de Matthieu Martel dans la salle.
Martel aussi était présent, les menottes aux mains. Il semblait stressé, émotif par moments Il échangé des regards avec ses proches et a tenté de s'adresser à eu en articulant silencieusement.
