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Malgré des recherches scientifiques sérieuses, l'efficacité des cristaux n'a jamais été prouvée.
L'Hôpital de Montréal pour enfants a retiré du service d'oncologie un livre qui proposait la thérapie par les cristaux aux jeunes patients atteints de cancer.
Les professionnels de la santé assimilent cette thérapie à une pseudo-science dont l'efficacité n'est pas prouvée.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Le livre pour enfants, Crystals of Hope, explique le prétendu pouvoir de guérison des cristaux dans des termes faciles à comprendre. Les cristaux occupent une place importante dans les croyances ésotériques, l'homéopathie, l'acupuncture et les manuels d'autoguérison, adoptés par des millions de croyants dans les cercles de médecine alternative.
Malgré des recherches scientifiques sérieuses, l'efficacité des cristaux n'a jamais été prouvée.
«Les cristaux de guérison ne guérissent pas, c'est de la pensée magique pure et simple», affirme Jonathan Jarry, membre du Bureau de la science et de la société de l'Université McGill, qui promeut la pensée critique.
«Il légitime une pratique qui n'est pas différente de la magie parce qu'elle a eu lieu dans un hôpital et qu'elle a été proposée par un employé», déclare Jarry, qui craint que l'utilisation de ce type de matériel envoie un mauvais message à la population en légitimant la pseudo-science.
L'auteur du livre est une assistante sociale du nom de Lynda Blanchette, très respectée par le personnel médical de l'hôpital pour enfants. Après son départ à la retraite, la fondation de l'hôpital lui a accordé une petite subvention pour l'aider à écrire son livre.
Celui-ci a été exposé dans le service d'oncologie de l'hôpital, mais il contient des affirmations que d'aucuns jugent douteuses. Par exemple, certaines pierres réduisent les cauchemars, ou leur teneur en calcium peut compenser les carences en vitamines.
L'administration de l'hôpital a retiré le livre après l'avoir lu.
«J'ai vu ce livret pour la première fois la semaine dernière, et je dois dire que certains passages inquiétants méritent qu'on s'en préoccupe, et c'est pourquoi il n'est plus disponible», a déclaré le Dr Robert Barnes, directeur associé des services professionnels à l'Hôpital de Montréal pour enfants.
CTV News a contacté l'auteur, mais n'a pas obtenu de réponse.
L'hôpital affirme cependant qu'il n'y a rien de mal à utiliser des formes alternatives de thérapies pour soutenir les enfants confrontés aux effets secondaires de la chimiothérapie, par exemple.
«Il peut s'agir de musicothérapie, de zoothérapie, d'art-thérapie, de jouets, de prières, de toutes sortes de stratégies non biologiques qui aident certaines personnes à se sentir réconfortées et renforcées, et tous ces efforts méritent d'être salués», ajoute Mme Barnes.
Toutefois, les experts mettent en garde contre le fait que ces thérapies non éprouvées ne devraient jamais remplacer des soins médicaux adéquats fondés sur la science.