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Leylah Annie Fernandez décroche le titre à Washington

Il s’agit du premier titre de Fernandez depuis octobre 2023, à l’Omnium de Hong Kong.

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Leylah Fernandez, du Canada, renvoie la balle à Jessica Pegula lors d'un match du tournoi de tennis Citi Open, le jeudi 24 juillet 2025, à Washington. Leylah Fernandez, du Canada, renvoie la balle à Jessica Pegula lors d'un match du tournoi de tennis Citi Open, le jeudi 24 juillet 2025, à Washington. (Nick Wass/Associated Press)

Leylah Fernandez a remporté le titre le plus important de sa carrière à l'Omnium de Washington, dimanche, avec l'aide d'un revers formidable, d'un superbe retour - et de l'énergie offerte par les hamburgers et les frites de Shake Shack.

La Québécoise de 22 ans, classée 36e au monde, a conclu une semaine riche en duels serrés par une victoire écrasante de 6-1, 6-2 contre Anna Kalinskaya en finale.

La Lavalloise a obtenu son quatrième titre en simple en carrière – tous gagnés lors d’un tournoi sur surface dure – et son premier lors d’un événement de calibre WTA 500.

Fernandez était passée près de mettre la main sur un titre du Grand Chelem, lors des Internationaux des États-Unis de 2021, mais elle s’était inclinée en finale devant Emma Raducanu.

Les partisans à Washington ont presque vu un match revanche entre les deux joueuses, mais Kalinskaya s’est imposée face à la Britannique lors des demi-finales, samedi.

Fernandez a eu un parcours difficile pour se rendre jusqu'en finale.

Il lui a fallu 2 heures et 19 minutes pour éliminer la première tête de série, Jessica Pegula, puis 2 heures et 20 minutes pour vaincre Taylor Townsend en quarts de finale, et 3 heures et 12 minutes pour s'imposer face à la troisième tête de série, Elena Rybakina.

Après chacun des deux derniers duels, Fernandez et son père, qui est également son entraîneur, ont opté pour Shake Shack.

«On a mangé des hamburgers, des hot-dogs, des frites au fromage – tout ce qu'un athlète ne devrait pas manger avant un match, mais ça a fait l'affaire, a déclaré Fernandez. Cela m'a apporté les nutriments nécessaires pour récupérer des crampes et me préparer pour le tour suivant.»

Après le marathon contre Rybakina, Fernandez a dit qu'elle avait opté pour la même formule.

«C'était en quelque sorte mon régime pour toute la semaine.»

Cela a bien fonctionné, puisqu'il s’agissait du premier titre de Fernandez depuis octobre 2023, à l’Omnium de Hong Kong.

De plus, elle est arrivée à Washington avec un dossier négatif cette saison et elle n'avait pas remporté plus de deux matchs lors du même tournoi depuis novembre dernier.

«J'ai surmonté tellement d'épreuves cette semaine. Ça m'a rendue plus forte, d'une certaine manière. Si j'arrive à tenir le coup – malgré les crampes, les longs matchs, la chaleur et l'humidité – je peux tout surmonter, a ajouté Fernandez.

«J'étais donc très heureuse d'avoir pu repousser mes limites non seulement physiquement, mais aussi mentalement. J'espère que cela m'aidera pour les prochains tournois.»

Contre Kalinskaya, 48e mondiale, qui n'avait pas perdu une seule manche cette semaine, Fernandez a sauvé la seule balle de bris à laquelle elle a fait face en plus de briser son adversaire quatre fois.

Un fait important : Fernandez a remporté 10 des 12 points joués sur le deuxième service de Kalinskaya. Autre point important : Kalinskaya a terminé avec 24 fautes directes et seulement neuf coups gagnants.

«C'était un combat incroyable cette semaine, a dit Kalinskaya à Fernandez après la finale. Tu le mérites vraiment.»

Cette série de victoires survient quelques jours à peine avant l'Omnium Banque Nationale de Montréal (OBN), où elle jouera dès mardi.

«C’est un superbe exploit, c’est clair, a indiqué la directrice de l'OBN, Valérie Tétreault, lors d'un entretien avec La Presse Canadienne. Et il arrive à point pour Leylah, parce qu'elle a connu des hauts et des bas depuis le début de la saison.

«Je pense qu’on a vu finalement la Leylah qui avait atteint la finale des Internationaux des États-Unis. C’était bien de la voir retrouver ses repères, son jeu à elle, de jouer avec beaucoup d’instinct. 

«J’ai l’impression que ça va la lancer pour ce qui est pas mal sa partie préférée de la saison sur surface dure.»

Est-ce qu'un seul jour de repos entre cette finale à Washington et son match de premier tour à Montréal sera suffisant?

«Je l'espère, a dit Tétreault. J’étais contente de voir que son match a été rapide aujourd’hui! Elle a à peine le temps de célébrer qu’elle doit sauter dans un avion pour venir jouer à la maison, un tournoi qu’elle encercle dans le calendrier chaque deux ans.

«Ce n’est pas évident, mais j’espère qu’elle va prendre le temps ce soir, quand même, de célébrer un peu. Demain, de récupérer d’abord et avant tout, même si je sais qu’elle va vouloir venir frapper quelques balles.

«Elle aura des choix à faire. Ce n’est pas facile physiquement, mentalement, de peser sur 'reset' et repartir dans un autre tournoi.»

Alex de Minaur triomphe chez les hommes

Au niveau masculin, le trophée a été remporté par Alex de Minaur, septième tête de série, qui a remporté son 10e titre sur le circuit de l'ATP – son huitième sur surface dure – en sauvant trois balles de championnat lors d'une victoire de 5-7, 6-1, 7-6 (3) face à Alejandro Davidovich Fokina.

De Minaur, un Australien de 26 ans, avait terminé deuxième à Washington en 2018.

Davidovich Fokina a maintenant une fiche de 0-4 lors des finales au cours de sa carrière, malgré une avance de 5-2 en troisième manche dimanche et un seul point à la clé à plusieurs reprises.

C'était la deuxième fois qu'il gaspillait plusieurs balles de match en finale d'un tournoi cette année. Il a entamé la semaine à la 26e place et fera ses débuts dans le top-20 lundi. Il est le joueur le mieux classé à ne jamais avoir remporté de titre sur le circuit de l'ATP.

- Avec la collaboration du journaliste de La Presse Canadienne Alexis Bélanger-Champagne, à Montréal

Howard Fendrich

Howard Fendrich

Journaliste