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Les républicains et les démocrates dans l'impasse au sixième jour de la paralysie

La Chambre des représentants ne devrait pas siéger cette semaine.

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0b973d28533a000ce2c1b02b51c5c4c168fe2eefed20c03622ed110ba973641d.jpg Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, à gauche, et le chef de la majorité au Sénat, John Thune, regagnent leurs bureaux après s'être entretenus avec des journalistes au troisième jour de la paralysie du gouvernement, au Capitole, à Washington, le vendredi 3 octobre 2025. (Photo AP/J. Scott Applewhite)

Les législateurs républicains et démocrates ont donné peu de signes de négociations constructives visant à rouvrir le gouvernement fédéral, alors que la paralysie entrait dans son sixième jour lundi.

Interrogé dimanche soir sur la date à laquelle les fonctionnaires fédéraux seraient licenciés, comme il l'a menacé, le président Donald Trump a déclaré aux journalistes: «Cela se produit en ce moment même, et c'est entièrement à cause des démocrates.»

Il a refusé de préciser quelles agences seraient concernées par les coupes budgétaires.

La possibilité de licenciements aggrave une situation déjà tendue, dans laquelle les législateurs de Washington peinent à trouver un terrain d'entente et à instaurer une confiance mutuelle. Les dirigeants des deux partis parient sur un retournement de situation qui pousserait l'autre camp à céder.

Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, un républicain de la Louisiane, devrait tenir une conférence de presse lundi matin au Capitole, et d'autres pourraient faire de même.

La Chambre des représentants ne devrait pas siéger cette semaine. Les projecteurs sont donc braqués sur le Sénat, qui doit prendre l'initiative d'un éventuel accord au Congrès, dominé par les républicains. Malgré l'absence des élus, les dirigeants républicains et démocrates tiennent des réunions d'information quasi quotidiennes pour formuler leurs arguments et chercher à faire porter le blâme à l'autre partie.

Les démocrates insistent sur le renouvellement des subventions pour couvrir les coûts de l'assurance maladie de millions de ménages. De son côté, M. Trump souhaite préserver les niveaux de dépenses actuels et mise sur le fait que les démocrates devront céder face aux emplois et aux projets fédéraux d'infrastructures et d'énergie menacés.

Cette impasse survient dans un contexte d'incertitude économique préoccupante. Si l'économie américaine a poursuivi sa croissance cette année, les embauches ont ralenti et l'inflation reste élevée, les taxes à l'importation imposées par le président républicain ayant créé une série de perturbations pour les entreprises et miné la confiance dans son leadership. Parallèlement, il est reconnu que le déficit budgétaire annuel de près de 2000 milliards de dollars américains est financièrement insoutenable. 

Le chef de file des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, de New York, a déclaré dimanche qu'il n'y avait eu aucune discussion avec les dirigeants républicains depuis leur réunion à la Maison-Blanche le 29 septembre. Il a ajouté que depuis, les républicains, dont M. Trump, «sont restés silencieux».

L'administration Trump voit dans la paralysie gouvernementale une occasion d'exercer un plus grand pouvoir sur le budget. Plusieurs responsables affirment qu'ils économiseront de l'argent pendant le chômage partiel en imposant des suppressions d'emplois permanentes à des milliers de fonctionnaires, une tactique inédite.

Même si M, Trump choisissait de supprimer des emplois, il estime pouvoir imputer la responsabilité de la paralysie aux démocrates.

Le sénateur démocrate Adam Schiff a défendu la position de son parti sur la paralysie, affirmant que l'augmentation possible des coûts des soins de santé pour des millions d'Américains rendrait l'assurance inabordable dans ce qu'il a qualifié de «crise».