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Rencontre Carney-Trump mardi: François Legault espère un «changement de cap»

Carney et Trump doivent se réunir en séance de travail mardi à la Maison-Blanche.

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Rencontre Carney-Trump mardi: François Legault espère un «changement de cap» Rencontre Carney-Trump mardi: François Legault espère un «changement de cap»

François Legault tempère ses attentes à la veille d'une importante rencontre entre le premier ministre du Canada, Mark Carney, et le président américain Donald Trump. 

Les deux hommes doivent se réunir en séance de travail mardi à la Maison-Blanche, où le camp Carney espère qu'il sera notamment question des droits de douane qui frappent l'acier.

En conférence de presse à Québec au terme du Sommet des Grands Lacs, un forum canado-américain, le premier ministre du Québec a dit souhaiter que la question de l'aluminium et de la forêt soit également abordée. 

«Évidemment, je souhaiterais qu'on parle aussi du secteur de la forêt, parce que rendu à 45 % de droits de douane, c'est très inquiétant», a signalé M. Legault.

«Sûrement que (l'Ontario) souhaiterait aussi qu'on parle de l'auto, donc, je pense qu'il faut parler de l'ensemble des droits de douane, tout en espérant un changement de cap de la part de M. Trump», a-t-il ajouté.  

François Legault concède toutefois qu'il est difficile «d'avoir des attentes» en raison du caractère imprévisible du président américain. «C'est toujours surprenant, les résultats», a-t-il affirmé.

Il a indiqué qu'il présentera d'ici la fin d'octobre sa nouvelle vision économique qu'il axera notamment sur la défense et les minéraux afin de «remplacer les emplois perdus» au Québec depuis le retour de M. Trump.

L'économie au cœur des discussions

L'incertitude économique causée par Donald Trump a été au centre des discussions lors du sommet, qui s'est clôturé lundi avec plusieurs témoignages de solidarité de la part de dirigeants démocrates. 

«Je veux que vous entendiez cela de moi: je respecte les Canadiens et je respecte la souveraineté du Canada», a affirmé le gouverneur de la Pennsylvanie, Josh Shapiro, qui sera l'hôte de la prochaine rencontre en 2027. 

Les Canadiens ne sont pas les seuls à pâtir de la politique tarifaire de M. Trump; celle-ci augmente aussi les coûts «pour les agriculteurs, les petites entreprises et les manufacturiers» de la Pennsylvanie, a-t-il soutenu.

«L'incertitude à Washington D.C. est un problème et ça ne devrait pas être un problème», a renchéri le gouverneur du Wisconsin, Tony Evers, également un démocrate.

En tant qu'hôte de la réunion à Québec, M. Legault avait pris la parole en premier pour résumer les échanges. Il a indiqué avoir vanté les forces stratégiques du Québec, comme le chantier naval Davie et Bombardier.

«Avec ce qui se passe en Ukraine, (...) à certains endroits dans le monde, tous les pays vont investir de façon importante en défense», a-t-il expliqué.

Cette réunion biennale est la première du groupe depuis le retour de M. Trump à la tête des États-Unis, en janvier. Le premier ministre ontarien, Doug Ford, s'en est d'ailleurs pris durement au locataire de la Maison-Blanche.

«La Chine est le problème. Le Canada n'est pas le problème», a-t-il déploré dans une longue tirade où il a accusé Donald Trump d'avoir «plus d'amour pour la Russie et la Chine» que pour son allié traditionnel.

Lors de la rencontre, qui s'était amorcée dimanche, le Québec a accueilli les gouverneurs de New York, du Michigan, du Wisconsin et de la Pennsylvanie, et les chefs de délégation de l'Ohio, de l'Illinois et du Minnesota. 

Les gouverneures de New York et du Michigan, Kathy Hochul et Gretchen Whitmer, n'étaient pas présentes à la conférence de presse de clôture, lundi.