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Tout près de 4000 demandes de Palestiniens ont été reçues, mais seulement une fraction d’entre eux, soit seulement 209 personnes, ont réussi jusqu’ici à se rendre au Canada.
Le nombre de Palestiniens de Gaza cherchant à fuir le territoire ravagé par la guerre et à rejoindre des membres de leur famille au Canada est presque quatre fois plus grand que ce qu’avait prévu le ministre Marc Miller, en janvier dernier, lorsqu’il a mis en place des mesures spéciales de réunification des familles palestiniennes.
Tout près de 4000 demandes de Palestiniens ont été reçues, mais seulement une fraction d’entre eux, soit seulement 209 personnes, ont réussi jusqu’ici à se rendre au Canada.
Près d’un an après l’attaque surprise du Hamas, le 7 octobre 2023, et la violente réplique d’Israël qui se poursuit toujours, le nombre de demandes de visas de résident temporaire (VRT) rendus disponibles par les mesures spéciales du ministre de l’Immigration atteignait 3920 au 24 août 2024.
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En annonçant ces mesures spéciales, le 9 janvier, le ministre de l’Immigration prévoyait accepter 1000 demandes d’ici au 9 janvier 2025, un chiffre qui a évidemment été revu à la hausse depuis.
Le nombre de 3920 représente le total de formulaires de demandes de VRT reçues en ligne et qui ont été acceptées en traitement. Elles sont en cours d’examen «afin de déterminer la recevabilité et l’admissibilité préliminaire», a indiqué un porte-parole d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dans un courriel transmis à La Presse Canadienne. Cet examen comprend des contrôles de sécurité, précise-t-on.
Ces formulaires ne sont qu’une première étape d’un cheminement qui risque d’être insurmontable pour plusieurs dans les conditions extrêmes d’insécurité qui ont cours à Gaza. Le gouvernement canadien n’ayant pas de présence dans ce territoire, «les demandeurs doivent pouvoir quitter Gaza pour compléter leurs données biométriques en Égypte», explique-t-on. La missive précise que le Canada «ne décide pas en fin de compte qui peut quitter Gaza» et, bien qu’Israël ait accepté la demande du Canada de faciliter la sortie des membres de la famille élargie à Gaza, «à l’heure actuelle, le poste frontalier de Rafah est fermé».
Toujours en date du 24 août, 478 personnes avaient réussi à quitter Gaza, à soumettre leurs données biométriques en Égypte et avaient reçu l’autorisation de venir au Canada. Les 209 premiers arrivants au pays mentionnés plus haut font partie de ces 478 personnes.
La mesure mise en place vise à favoriser la résidence temporaire des personnes à Gaza qui sont des membres de la famille élargie de citoyens canadiens et de résidents permanents du Canada. Il ne s’agit pas d’un programme de réfugiés, mais bien de résidence temporaire valide pour trois ans. Les personnes qui seraient accueillies pourraient cependant faire une demande de résidence permanente ou de citoyenneté une fois rendues au Canada.
La notion de famille élargie, telle que définie par le programme, comprend l’époux, le conjoint de fait, l’enfant, le petit-enfant, le frère ou la sœur, le parent ou le grand-parent d’un citoyen canadien ou d’un résident permanent, ainsi que les membres de leur famille immédiate (l’époux, le conjoint de fait, l’enfant à charge et l’enfant à charge d’un enfant à charge).
Par ailleurs, 673 autres VRT approuvés pour des Palestiniens de l’extérieur de Gaza ont été délivrés depuis les 8 octobre 2023 par le biais des programmes existants et ceux-ci sont en mesure de voyager au Canada. Le ministère n’a pas précisé combien d’entre eux sont bel et bien arrivés au pays.
Enfin le nombre de demandeurs d’asile en provenance de Palestine, soit ceux qui passent par les canaux habituels et qui n’ont pas de famille au Canada, s’annonce en forte hausse. Pour les six premiers mois de 2024, 112 demandes d’asile en provenance de la Palestine ont été acceptées, mais il y en a 540 qui sont en instance de traitement, comparativement à 463 pour toute l’année 2023. Les données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada sur les demandes d’asile ne sont pas fragmentées par mois, de sorte qu’il est impossible de voir s’il y a eu une progression entre le 7 octobre 2023 et la fin de l’année.
La crise dans la bande de Gaza s’éternise et les conditions humanitaires sont devenues insoutenables sur ce territoire assiégé par l’armée israélienne, selon les organismes qui tentent d’y apporter un certain soulagement. L’attaque du Hamas, le 7 octobre, a fait 1205 morts en Israël et la réplique de l’État hébreu en a fait plus de 41 000, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement à Gaza contrôlé par le Hamas, en plus de déplacer la quasi-totalité de la population de 2,5 millions d’habitants.