Début du contenu principal.
L'agence de presse palestinienne WAFA a fait état du bilan de la frappe, citant des responsables médicaux, et a suggéré que les chiffres pourraient changer.
Une frappe israélienne sur une zone de la bande de Gaza où vivent des Palestiniens déplacés par la guerre entre Israël et le Hamas a tué au moins 40 personnes et en a blessé 60 autres, ont annoncé mardi les autorités.
L'agence de presse palestinienne WAFA a fait état du bilan de la frappe, citant des responsables médicaux, et a suggéré que les chiffres pourraient changer.
Les détails de la frappe dans la communauté côtière de Mawasi, juste à l'ouest de Khan Younis, que l'armée israélienne a désignée comme une zone humanitaire, restent flous. Le secteur abrite de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre au cours de laquelle l'armée israélienne a dévasté l'ensemble de la bande de Gaza après l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.
L'armée israélienne a décrit la frappe comme touchant «d'importants terroristes du Hamas qui opéraient dans un centre de commandement et de contrôle», sans fournir immédiatement de preuves supplémentaires.
Le Hamas a nié dans un communiqué que ce soit le cas, bien qu'Israël accuse depuis longtemps le Hamas et d'autres militants de se cacher dans les populations civiles.
Des images circulant sur les médias sociaux montrent de profonds cratères sur le site de l'attaque, les ruines éparpillées autour de celui-ci étant couvertes de tentes déchiquetées, d'un vélo et d'autres débris. Les secouristes ont utilisé des pelles pour se frayer un chemin dans le sable. Les passants ont creusé avec leurs mains, éclairés par la lumière de leur cellulaire. Au moins un cratère sur le site semblait avoir une profondeur de 10 mètres.
L’armée israélienne a déclaré avoir utilisé «des munitions précises, une surveillance aérienne et des moyens supplémentaires» qu’elle n’a pas immédiatement décrits pour limiter les pertes civiles.
Le ministère de la Santé de Gaza affirme que plus de 40 000 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre. Il ne fait pas de distinction entre les combattants et les civils dans son décompte. La guerre a causé de vastes destructions et déplacé environ 90 % de la population de Gaza, qui compte 2,3 millions d’habitants, souvent à plusieurs reprises.
Les militants dirigés par le Hamas ont tué quelque 1200 personnes, principalement des civils, lors de leur attaque du 7 octobre. Ils en ont enlevé 250 autres et en détiennent encore une centaine après avoir libéré la plupart des autres otages en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël, pendant une semaine de cessez-le-feu en novembre dernier. Environ un tiers des otages restants seraient morts.
L'agence des Nations unies chargée de l'aide aux Palestiniens déplacés a déclaré que l'armée israélienne avait bloqué un convoi pendant plus de huit heures lundi, malgré une coordination avec les troupes.
Le directeur de l'agence, Philippe Lazzarini, a affirmé que les membres du personnel retenus tentaient de travailler sur une campagne de vaccination contre la polio dans le nord de Gaza et la ville de Gaza.
«Le convoi a été arrêté sous la menace d'une arme juste après le poste de contrôle de Wadi Gaza avec des menaces de détention du personnel de l'ONU», a-t-il écrit sur le réseau social X. «Des bulldozeurs ont causé de lourds dégâts aux véhicules blindés de l'ONU.»
Il a dit que le personnel et le convoi sont ensuite retournés à une base de l'ONU, mais il n'était pas certain qu'une campagne de vaccination contre la polio aurait lieu mardi dans le nord de Gaza.
«Le personnel de l’ONU doit être autorisé à accomplir ses tâches en toute sécurité et être protégé à tout moment, conformément au droit international humanitaire, a-t-il soutenu. Gaza n’est pas différente.»
L’armée israélienne n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.
La campagne de vaccination, lancée après que des médecins ont découvert le premier cas de polio dans l’enclave palestinienne depuis 25 ans, vise à vacciner 640 000 enfants pendant une guerre qui a détruit le système de santé.