Les négociations entre Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) reprennent encore une fois, mercredi — une troisième tentative de rapprochement depuis l'intervention du ministre du Travail dans le conflit, qui avait mis fin à la grève, en décembre dernier.
Les deux parties ont confirmé l'information, précisant que deux jours de négociations ont été planifiés, mercredi et jeudi, en présence du médiateur.
À la mi-décembre 2024, le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, était intervenu pour mettre fin à la grève légale des 55 000 travailleurs des Postes. Du même coup, il avait prolongé les conventions collectives des travailleurs de l'unité urbaine, d'une part, et de l'unité rurale et suburbaine, d'autre part, jusqu'au 22 mai.
Depuis, les parties ont tenté à trois occasions de renouer le dialogue: d'abord les 15, 16 et 17 janvier, avant une rupture des pourparlers. Puis elles avaient de nouveau tenté de conclure une entente au début du mois de mars, en vain. Elles s'attellent encore une fois à la tâche, le 30 avril et le 1er mai.
Le compte à rebours est commencé, alors que les conventions collectives prolongées par le ministre arriveront à échéance le 22 mai.
Le litige porte principalement sur la façon d'offrir la livraison durant les fins de semaine.
Le STTP voudrait y parvenir en recourant à des employés à temps complet, dont l'horaire serait prévu en conséquence, du mardi au samedi, par exemple. La direction de Postes Canada voudrait offrir le service en faisant appel à des employés à temps partiel.
«Nous nous efforçons de conclure de nouvelles conventions collectives qui nous aideront à mieux répondre aux besoins en évolution de la population et des entreprises tout en offrant de bons emplois aux personnes qui fournissent ce service», a commenté Postes Canada.
«Nous avions espéré que de nouvelles ententes seraient déjà conclues à ce stade-ci. Mettre fin à cette situation d’incertitude est notre priorité», a ajouté la direction.
La présidente nationale du syndicat, Jan Simpson, a aussi souligné cette troisième reprise des négociations. «Ce n’est un secret pour personne que cette ronde de négociation a été particulièrement éprouvante. Cependant, le syndicat ne faiblit pas: nous voulons de bonnes conventions collectives qui prévoient des salaires justes, des protections en matière de santé et sécurité, la sécurité des emplois et le droit de prendre notre retraite dans la dignité».

