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La famille royale britannique est à nouveau sous le feu des projecteurs.
La famille royale britannique est à nouveau sous le feu des projecteurs. Les mémoires de Virginia Giuffre, l'une des accusatrices les plus virulentes du prince Andrew et de Jeffrey Epstein, sont disponibles en librairie mardi.
Les mémoires, intitulés Nobody’s Girl (La fille de personne), sont publiés à titre posthume, six mois après le suicide de Mme Giuffre en avril.
Mme Giuffre accusait depuis des années le prince Andrew de l'avoir agressée sexuellement à plusieurs reprises, alors qu'elle était mineure et victime de trafic sexuel perpétré par Epstein, un délinquant sexuel condamné, et son ancienne compagne Ghislaine Maxwell.
Son livre a alimenté une série de nouvelles accusations contre Andrew, qui redouble d'efforts pour limiter les dommages causés à la monarchie par le scandale qui dure depuis longtemps concernant son amitié avec Epstein.
Le prince de 65 ans a affirmé la semaine dernière qu'il cesserait d'utiliser ses titres, notamment celui de duc d'York, mais a réitéré qu'il dément «vigoureusement» les accusations de Mme Giuffre.
Dans son livre, qui s'est hissé en tête des ventes d'Amazon lundi avant même sa publication, Mme Giuffre décrit en détail sa première rencontre avec Andrew en mars 2001, ainsi que la manière dont l'équipe du prince avait tenté d'embaucher des «trolls du web» pour la harceler lorsqu'elle l'avait poursuivi en justice des années plus tard.
Mme Giuffre a longtemps déclaré avoir été recrutée à 16 ans par Epstein et Maxwell, qui l'avaient présentée à Andrew à Londres en mars 2001, alors qu'elle avait 17 ans. Elle a dit avoir été forcée à avoir des relations sexuelles avec Andrew à trois reprises.
Elle a écrit que, le jour de sa première rencontre avec Andrew, Maxwell l'avait réveillée et lui avait annoncé que ce serait un jour spécial et que, «tout comme Cendrillon», elle rencontrerait «un beau prince».
Elle a raconté que lors de leur rencontre, le prince lui avait dit: «Mes filles sont juste un peu plus jeunes que toi». Elle a déclaré que Maxwell lui avait ordonné de «faire pour lui ce que tu fais pour Jeffrey», ajoutant: «Je savais qu’il valait mieux ne pas remettre en question ses ordres». Elle a indiqué qu’Epstein lui avait versé 15 000 $ peu après pour avoir eu des relations sexuelles avec Andrew.
Mme Giuffre a écrit avoir eu des relations sexuelles avec le prince une deuxième fois au domicile d’Epstein à New York environ un mois plus tard, puis une troisième fois sur l’île privée d’Epstein dans les Caraïbes, avec environ huit autres filles qui, selon elle, semblaient avoir moins de 18 ans.
Mme Giuffre avait précédemment détaillé comment Epstein, Maxwell et Andrew l’avaient forcée à avoir des relations sexuelles avec le prince contre son gré, dans le cadre d’une plainte qu’elle avait déposée à New York en 2021.
Andrew a conclu un accord à l’amiable avec Giuffre en 2022 pour un montant non divulgué. S’il n’a pas admis ses torts, Andrew a reconnu la souffrance de Mme Giuffre en tant que victime de trafic sexuel et a accepté de faire un don à son association caritative.
À propos de cet accord, Mme Giuffre a écrit: «Après avoir longtemps mis en doute ma crédibilité, l'équipe du prince Andrew étant même allée jusqu'à embaucher des trolls sur Internet pour me harceler, le duc d'York me devait également des excuses sincères».
«Nous n'obtiendrions jamais d'aveux, bien sûr. C'est ce que les accords sont censés éviter, a-t-elle ajouté. Mais nous recherchions l'autre meilleure solution possible: une reconnaissance générale de ce que j'avais vécu.»
Andrew, deuxième fils de la reine Élisabeth II, avait déjà démissionné de toutes ses fonctions publiques et caritatives en 2019, après qu'une tentative de dissiper les rumeurs sur son amitié avec Epstein eut échoué.
Le prince a été largement critiqué pour son entrevue à la BBC, au cours de laquelle il a fourni des explications invraisemblables sur sa relation continue avec le financier déchu. Il a également nié avoir eu de relations sexuelles avec Mme Giuffre, a affirmé n'avoir «aucun souvenir» de l'avoir rencontrée et n'avoir «absolument aucun souvenir» d'une photo désormais tristement célèbre le montrant avec son bras autour de la taille de la jeune fille en 2001.
Andrew a également dit dans la même entrevue avoir coupé tout contact avec Epstein en décembre 2010.
La semaine dernière, des journaux britanniques ont publié un courriel qui montrerait que le prince était resté en contact avec Epstein plus longtemps qu'il ne l'avait admis. Dans ce message, daté du 28 février 2011, Andrew affirmait qu'ils étaient «tous les deux dans le même bateau» et qu'ils «devraient surmonter cette épreuve».
Dimanche, la police métropolitaine de Londres a annoncé enquêter sur un article du Mail on Sunday selon lequel Andrew aurait demandé en 2011 à un policier affecté à sa garde du corps de vérifier si Mme Giuffre avait un casier judiciaire.