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Le chef libéral Mark Carney espère être assermenté comme 24e premier ministre du Canada d'ici la fin de la semaine, mais des obstacles logistiques subsistent, comme l'obtention des habilitations de sécurité pour les membres les plus importants de son équipe de transition.
M. Carney a remporté une victoire écrasante dimanche soir pour succéder à Justin Trudeau à la tête des libéraux, mais il n'est pas encore premier ministre.
Il organise déjà des réunions pour se préparer à cette éventualité: il a rencontré le caucus libéral lundi et a rencontré aujourd'hui l'ambassadrice du Canada aux États-Unis, Kirsten Hillman, et la cheffe d'état-major de la Défense, Jennie Carignan.
Mais sa cérémonie d'assermentation à Rideau Hall n'a pas encore été fixée et M. Carney affirme qu'il ne participera à aucune discussion officielle avec le président américain Donald Trump au sujet des droits de douane avant cette cérémonie.
Les porte-parole de M. Carney se contentent d'affirmer qu'ils espèrent que cela aura lieu avant la fin de la semaine.
Un conseiller principal du cabinet de Justin Trudeau affirme que certaines exigences opérationnelles de la transition ne font que commencer.
La source, qui n'était pas autorisée à parler publiquement des opérations internes du gouvernement, a déclaré mardi à La Presse canadienne que Marco Mendicino, le député de Toronto et ancien ministre choisi par M. Carney pour être le chef de cabinet de son équipe de transition, a rencontré pendant une heure mardi après-midi le personnel du cabinet de Justin Trudeau.
Il s'agissait de la première discussion entre l'équipe de Mark Carney et le personnel du cabinet de Justin Trudeau depuis le congrès à la direction de dimanche.
Plus de 100 personnes travaillent au Cabinet du premier ministre, des conseillers politiques principaux aux responsables des nominations, des voyages et de la gestion des dossiers.
La réunion de mardi comprenait Cyndi Jenkins, ancienne cheffe de cabinet du ministre de la Santé Mark Holland, qui assiste maintenant M. Mendicino dans la transition.
La source a indiqué que, même si MM. Trudeau et Carney sont du même parti, les deux équipes traitent la transition comme une toute nouvelle administration. Cela signifie que, depuis au moins un mois, le personnel de M. Trudeau a vidé ses bureaux, emportant ses effets personnels, comme ses photos, et archivant ses courriels et documents selon les besoins.
Ils sont maintenant en mode attentiste, car on s'attend à ce que la nouvelle direction de M. Carney maintienne une grande partie du personnel en place, au moins pendant la période de transition d'une campagne électorale, car il serait difficile de les remplacer aussi rapidement.
L'obtention des habilitations de sécurité nécessaires pour les nouvelles recrues de Mark Carney prendra du temps, car ces habilitations peuvent souvent prendre jusqu'à deux semaines, voire plus.
On s'attend généralement à ce que M. Carney déclenche des élections avant la reprise des travaux parlementaires le 24 mars, et il ne pourra le faire avant d'avoir prêté serment.
Mark Carney ne participe pas officiellement aux discussions sur les droits de douane, mais il s'est exprimé sur les réseaux sociaux mardi, fustigeant Donald Trump après que le président américain a décidé de doubler les droits de douane sur l'acier et l'aluminium, qui devaient entrer en vigueur mercredi.
M. Carney a qualifié cette décision de les augmenter à 50 % — que M. Trump a ensuite ramenée à 25 % — d'«attaque contre les travailleurs, les familles et les entreprises canadiennes».
«Mon gouvernement s’assurera que notre réponse a un impact maximal sur les États-Unis et un impact minimal sur le Canada, tout en soutenant nos travailleurs, a-t-il écrit. Nous maintiendrons nos tarifs jusqu'à ce que les Américains nous montrent du respect et prendre des engagements crédibles et fiables en faveur d'un commerce libre et équitable.»
Lors du point de presse quotidien de la Maison-Blanche mardi, l'attachée de presse de Donald Trump, Karoline Leavittt, a déclaré qu'il n'avait pas encore parlé à M. Carney, mais que son téléphone était toujours ouvert aux dirigeants mondiaux qui souhaitent s'entretenir avec le président.
Mark Carney a également rencontré Kevin Brosseau, l'ancien agent de la GRC nommé par Justin Trudeau pour être le «tsar du fentanyl» du Canada, chargé de superviser les efforts visant à mettre fin à la contrebande de fentanyl vers les États-Unis.
Donald Trump a cité à plusieurs reprises le fentanyl et les migrants comme raisons des tarifs douaniers imposés au Canada, malgré les preuves accablantes du très faible nombre de ces deux éléments traversant illégalement la frontière nord des États-Unis. À la suite de sa rencontre avec Mme Carignan, M. Carney a déclaré que son gouvernement atteindrait l'objectif de dépenses de 2 % de l'OTAN d'ici 2030, moderniserait le NORAD et renforcerait la présence canadienne dans l'Arctique.