L’opinion publique québécoise est favorable à ce que le Québec devienne un joueur d'importance en défense, a fait savoir François Legault dimanche.
À la veille de sa participation au Salon aéronautique du Bourget, à Paris, le premier ministre a clairement laissé entendre qu'il voulait que le Québec récolte la manne des contrats militaires d'Ottawa et de l'Union européenne.
En effet, son homologue fédéral Mark Carney a annoncé des investissements supplémentaires annuels de 9 milliards $ en défense, tandis que l'Europe s'est engagée à augmenter ses investissements de 800 milliards $.
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Mais des entrepreneurs québécois ont déjà exprimé leur inquiétude: Ottawa doit penser à l'achat local et favoriser aussi les plus petits joueurs, pas seulement les grands conglomérats a-t-on plaidé.
M. Legault a rencontré dimanche un haut gradé de l’armée canadienne avec des représentants de Bombardier, CAE et Bell Textron, dans le but d’accélérer l’attribution de contrats.
En mêlée de presse à la Délégation générale du Québec à Paris, M. Legault a été questionné afin de savoir si les investissements massifs en défense étaient acceptables dans l’opinion publique québécoise, plutôt pacifiste en général.
«Je pense que oui, les Québécois comprennent qu'on n'a plus de partenaires fiables avec (le président américain) Donald Trump. Donc, ça veut dire qu'il faut être capable d'être plus autonome, donc d'investir dans notre propre défense.»
Dans un discours devant les gens d'affaires réunis dans la cour d'honneur de la Délégation, il laissé entendre que l'opinion publique avait évolué sur la question.

