Le cabinet du ministre du Commerce canado-américain, Dominic LeBlanc, a indiqué qu'il quitte Washington mercredi avec l'impression que des progrès ont été réalisés après une rencontre avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick.
Le cabinet de M. LeBlanc a mentionné que le ministre a passé environ 90 minutes avec M. Lutnick mardi lors d'une réunion constructive au cours de laquelle ils ont discuté de propositions et de points précis mis sur la table.
Les négociations sur des aspects plus techniques se poursuivront maintenant entre l'ambassadrice du Canada aux États-Unis, Kirsten Hillman, et le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer.
La réunion de cette semaine fait suite à l'annonce vendredi par le premier ministre Mark Carney que le Canada abandonnerait certains droits de douane de rétorsion afin d'intensifier les discussions pour alléger la pression exercée par les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump sur des secteurs canadiens clés.
Le Canada est durement touché par les droits de douane sur l'acier, l'aluminium, l'automobile et le cuivre.
M. LeBlanc a souligné que les contre-tarifs du Canada constituaient un important point de discorde avec l'administration Trump dans le cadre des négociations sur une nouvelle relation économique et sécuritaire.
D'autres sujets à l'ordre du jour
Le ministre de la Justice, Sean Fraser, le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, et le responsable de la lutte contre le fentanyl, Kevin Brosseau, rencontreront a procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, au ministère américain de la Justice (DOJ), a confirmé CTV News.
Le DOJ a contacté les responsables canadiens pour organiser ces discussions. La délégation canadienne les a décrites comme une «réunion de prise de contact» visant à maintenir un dialogue ouvert avec les Américains.
Outre la sécurité frontalière, les Canadiens souhaitent aborder les projets de loi sur la criminalité qu'ils prévoient de présenter à l'automne. Les discussions étaient prévues à 12h30.
Le fentanyl et la sécurité frontalière sont des points de discorde entre les deux administrations depuis plusieurs mois. Le président américain Donald Trump a fait référence à plusieurs reprises au fentanyl pour justifier ses droits de douane contre le Canada et a déclaré l'état d'urgence nationale en partie à cause de ce que la Maison Blanche a qualifié de «crise de santé publique» causée par le fentanyl transitant du Canada vers les États-Unis.
Dans une fiche d'information publiée fin juillet, la Maison-Blanche a affirmé que le Canada avait «manqué à son devoir de coopération» pour endiguer «le flux continu de fentanyl et d'autres drogues illicites» provenant du Canada vers les États-Unis. La grande majorité du fentanyl introduit clandestinement aux États-Unis provient du Mexique, et une étude du Manhattan Institute, un groupe de réflexion américain, a révélé que les saisies importantes de fentanyl à la frontière canadienne étaient «relativement rares».
Kevin Brosseau, qui devrait assister à la réunion prévue à 12h30 , a été nommé tsar du fentanyl en février, après le déclenchement de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis.




