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Le vice-chancelier allemand veut des «garanties de sécurité fiables» pour l'Ukraine

Si «nous sommes au début des discussions» sur ces garanties, Lars Klingbeil a pointé les objectifs d’une «armée ukrainienne réellement forte».

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Le vice-chancelier allemand et ministre des Finances Lars Klingbeil, à droite, serre la main du président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de leur rencontre à Kiev, en Ukraine, le 25 août 2025. (AP Photo)

Le vice-chancelier allemand Lars Klingbeil a demandé lundi des «garanties de sécurité fiables» pour l’Ukraine, lors d’une visite à Kyiv où il a annoncé que Berlin maintiendrait un soutien militaire annuel de 9 milliards d’euros au pays en guerre.

À son arrivée, le numéro 2 du gouvernement a appelé à un cessez-le-feu et à «des garanties de sécurité fiables qui assurent une paix durable pour l’Ukraine».

Si «nous sommes au début des discussions» sur ces garanties, qui peuvent revêtir «des formes très différentes», M. Klingbeil a pointé les objectifs d’une «armée ukrainienne réellement forte», et qu’une «production d’armements soit également intensifiée ici en Ukraine» pour que le pays puisse «se défendre et dissuader.»

Premier soutien de l’Ukraine en Europe, l’Allemagne maintiendra «chaque année» l’effort de 9 milliards d’euros déjà consenti en 2025, a aussi assuré le ministre des Finances.

Cet engagement vaut pour «les budgets 2025-2026, et au-delà», a-t-il dit.

Cette enveloppe comprend essentiellement l’aide militaire, qui s’établira à 8,5 milliards en 2026 et 2027, mais aussi l’aide civile et l’accueil des réfugiés ukrainiens en Allemagne.

Depuis l’invasion russe début 2022, l’accueil des réfugiés a représenté la moitié de l’aide totale allemande à l’Ukraine — 25 sur 50 milliards -, selon le ministère.

À Kyiv, le dirigeant social-démocrate a dit vouloir aussi «déterminer comment l’Allemagne peut soutenir au mieux l’Ukraine dans un éventuel processus de paix», a-t-il dit dans un communiqué.

«L’Allemagne assumera ses responsabilités», a-t-il promis, alors que l’obtention d’un accord entre Européens et Américains sur les garanties de sécurité à apporter à Kyiv s’annonce complexe.

D’autant que les espoirs de paix se sont amenuisés lorsque la Russie a exclu vendredi l’organisation immédiate d’un sommet avec Kyiv, après les efforts déployés dans ce sens par le président américain Donald Trump.

Dimanche, jour de l’indépendance de l’Ukraine, son président Volodymyr Zelensky a de nouveau demandé le stationnement de troupes étrangères en Ukraine après la fin de la guerre.

Jusqu’ici, le chancelier allemand Friedrich Merz est resté vague sur la possibilité d’une intervention de la Bundeswehr en Ukraine.