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Le STTP dépose une plainte contre Postes Canada, l'accusant de pratiques déloyales

Selon le syndicat, ces mises à pied sont «une tactique d’intimidation qui contrevient au Code canadien du travail».

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20241129231116-20241129231112-e54264aa35857e0140a915eaec61c9e5f21cb8c98d0ae56e0c58acc9dd52eb65.jpg Canada Post employees and supporters rally at Canada Post headquarters in Ottawa, Thursday, Nov. 28, 2024. The union representing Canada Post workers has filed an unfair labour practice complaint with the Canada Industrial Relations Board over the layoffs of striking employees. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick (Sean Kilpatrick)

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes (STTP) a déposé vendredi une plainte au Conseil canadien des relations industrielles contre la Société canadienne des postes après le licenciement d'employés en grève.

Selon le syndicat, ces mises à pied sont «une tactique d’intimidation qui contrevient au Code canadien du travail».

Ni le syndicat ni Postes Canada n'ont fourni de détails sur l'ampleur des mises à pied.

Plus de 55 000 employés ont déclenché une grève il y a deux semaines, notamment pour des questions salariales et des conditions de travail.

Une porte-parole de la Société canadienne des postes, Lisa Liu, dit que l'entreprise a bien reçu la plainte et est en train de l'examiner.

La société de la Couronne nie qu'elle contrevient au Code du travail.

Mais ce n'est pas l'avis de certains experts.

À première vue, Postes Canada semble enfreindre un article du Code du travail, a affirmé cette semaine David J. Doorey, professeur de droit du travail et de l'emploi à l'Université York, dans un courriel.

«Par conséquent, si le STTP conteste les mises à pied, Postes Canada aura besoin de preuves solides pour persuader la commission des relations de travail que les mises à pied ne sont absolument pas liées au fait que les travailleurs ont fait la grève. Il serait intéressant d'entendre cet argument», a-t-il déclaré.

La fin de la grève n'est pas en vue. Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a déclaré mercredi que le médiateur nommé par Ottawa n'aboutissait à rien, les parties étant trop éloignées sur des questions cruciales. Les pourparlers de médiation ont été temporairement suspendus et le gouvernement n'a pas l'intention d'intervenir.

M. MacKinnon a indiqué qu'il avait convoqué les deux parties à son bureau à Ottawa. Il a toutefois affirmé qu'une directive pour un arbitrage exécutoire «n'était pas dans les plans».