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«Comment une chose pareille a-t-elle pu se produire?»
Lorsque Dennis Walstrom, 65 ans, est décédé subitement de complications liées à une maladie pulmonaire à la fin du mois d'octobre à Surrey, en Colombie-Britannique, sa fille Emily Walstrom a choisi de le faire incinérer.
Postes Canada étant la seule grande société de transport du pays autorisée à manipuler des restes humains, Mme Walstrom, qui vit à Montréal, s'est arrangée avec le salon funéraire pour que les cendres de son père soient emballées en vue de leur transport.
«Ils m'ont dit qu'ils pourraient l'expédier le 12 novembre et qu'il arriverait le 20», dit-elle.
Le 13 novembre, le système de suivi de Postes Canada indiquait que les cendres se trouvaient dans un centre de tri à Richmond. Deux jours plus tard, le syndicat s'est mis en grève et il n'y a pas eu de nouvelles depuis.
«Je ne sais pas où sa dépouille s'est arrêtée après le début de la grève, je ne sais rien», a déclaré Mme Walstrom.
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Mme Walstrom se dit choquée que les restes humains ne figurent pas sur la liste des livraisons essentielles de Postes Canada pendant la grève.
«Vous transportez un être cher d'un point A à un point B, et maintenant, au milieu, on se fait dire que ça s'arrête ici», a-t-elle déclaré. «Il y a des êtres chers qui sont perdus dans les transports, et nous n'avons pas de réponse.»
Dans un communiqué, un porte-parole de Postes Canada a reconnu que la grève constituait une «situation difficile» pour Walstrom.
«Nous compatissons, mais malheureusement, la décision du STTP de lancer une grève nationale signifie que nous ne sommes pas en mesure de traiter ou de livrer les articles. Le courrier et les colis dans le réseau postal ont été sécurisés et seront distribués selon le principe du premier arrivé, premier servi dès que les opérations reprendront», a déclaré le porte-parole.
«Je dois croire que c'est ce qui va se passer, mais en même temps, je leur faisais confiance pour qu'il soit là le 20 novembre», a déclaré M. Walstrom.
Alors que Postes Canada et ses grévistes tentent de trouver un accord, Walstrom est dans l'incertitude.
«Je n'ai aucune idée de la façon dont je dois accepter le fait que je n'ai aucune idée de l'endroit où se trouve sa dépouille, du moment où elle sera là et du moment où nous pourrons la laisser reposer en paix.»