Économie

Le prix de la viande figure parmi les plus touchés dans le contexte d’inflation

«C'est extrêmement cher.»

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La hausse des prix de la viande a atteint 7,2% en août, contre 4,7% le mois précédent, selon Statistique Canada. (CTV News)

La hausse des prix de la viande a atteint 7,2% en août, contre 4,7% le mois précédent, a dévoilé Statistique Canada. Cela s'explique notamment par la hausse de 12,7% du coût du bœuf frais et congelé.

«C'est extrêmement cher.»
-Nancy Agecoutay, une consommatrice de Calgary

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

«Les tartes Swanson. Nous les payions environ 1,50 $ chez Walmart. Elles sont passées à 2,78 $ », a déclaré Denis Pharand, un autre consommateur.

La persistance des prix élevés à la pompe a fait grimper le taux d'inflation global de quelques points, à 1,9 % en août.

Les prix de l'essence ont augmenté de 1,4 % en août par rapport au mois précédent, la hausse des marges de raffinage ayant compensé la baisse des coûts du brut.

«L'économie canadienne est également au bord de la récession. Nous avons enregistré une croissance très négative au deuxième trimestre de l'année, et il semble que le troisième trimestre sera, au mieux, stable», a mentionné Richard Forbes, économiste à la Conference Board du Canada.

Le prix de l'essence était encore en baisse de 12,7% en août par rapport à l'année précédente – la fin du prix du carbone pour les consommateurs a fait baisser les coûts pour les automobilistes depuis le printemps –, mais cette baisse a été moins importante que celle de 16,1% enregistrée en juillet, ce qui a fait grimper le taux d'inflation global.

Avant la publication, les économistes s'attendaient généralement à ce que l'inflation passe de 1,7% en juillet à 2 %.

Les données sur l'inflation montrent que le mois dernier, les prix à l'épicerie ont connu des fluctuations.

Le coût des produits alimentaires a augmenté de 3,5 % en août, soit un dixième de point de plus qu'en juillet. Mais la plus grande surprise a été le prix de la viande.

«Nous subissons en quelque sorte les conséquences du temps sec d'il y a quelques années», a indiqué Michael von Massow, économiste spécialisé dans l'alimentation à l'Université de Guelph.

«Nous ne pensons pas que ces prix baisseront d'ici Noël. Il faudra attendre plusieurs années avant de voir une baisse du prix du bœuf.»
-Michael von Massow, économiste spécialisé dans l'alimentation à l'Université de Guelph

Et les prix touchent également de plein fouet Sam Gundy, copropriétaire de Ribeye Butcher Shop. Ce dernier possède sept magasins en Alberta, et les morceaux de bœuf les plus tendres ont connu des hausses de 20 à 30 % au début de la saison estivale.

«Aujourd'hui, ce sont les extrémités de l'animal qui deviennent plus chères, ce que je n'avais jamais vu auparavant. Je fais ce métier depuis 23 ans», a-t-il dit. «Pensez au paleron de bœuf, à la bavette, à l'onglet de bœuf, au biftèque de hampe. Ce sont les morceaux que nous ramenons à la maison. Ils coûtent entre un tiers et la moitié du prix des morceaux traditionnels de longe.»

Dans le même temps, le coût des fruits frais a baissé de 1,1%, inversant la tendance par rapport à la hausse de 3,9 % enregistrée en juillet, grâce en grande partie à la baisse des prix des raisins et des cerises.

La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, se dit préoccupée par l'état de l'économie et la hausse de l'inflation.

«Nous sommes les moins touchés par rapport aux autres provinces, mais nous le constatons tout de même dans la mise à jour du premier trimestre ; malheureusement, la situation semble encore pire que ce que nous avions prévu lors de la publication du premier budget», a-t-elle déclaré.

La hausse des loyers et des coûts d'intérêt hypothécaire reste le principal facteur à l'origine de la hausse du taux d'inflation annuel.

La Banque du Canada a eu une journée pour digérer les nouvelles données sur les prix avant de prendre sa décision sur les taux d'intérêt mercredi. La banque a maintenu son taux d'intérêt de référence à 2,75 % lors de trois décisions consécutives, dans l'attente d'informations supplémentaires sur l'impact du conflit tarifaire avec les États-Unis sur l'économie et l'inflation.

Avec des informations de la Presse canadienne

CTV News

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