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Le principal candidat de l'opposition exclu de la course présidentielle camerounaise

Maurice Kamto est considéré comme le principal adversaire du président Paul Biya, au pouvoir depuis de nombreuses années.

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4b34bde6f92b067346a2d0b67879300ab547074994819799392ed504bdc5e994.jpg Le Conseil constitutionnel camerounais a rejeté mardi le recours du candidat de l'opposition Maurice Kamto visant à être réinscrit sur la liste électorale pour la prochaine élection présidentielle. M. Kamto, alors ministre de la Justice du Cameroun, s'apprête à signer des documents officiels, le 14 août 2006. (Photo AP/George Osodi, archives)

Le Conseil constitutionnel camerounais a rejeté mardi le recours du candidat de l'opposition Maurice Kamto visant à être réinscrit sur la liste électorale pour la prochaine élection présidentielle.

M. Kamto, ancien ministre, est considéré comme le principal adversaire du président Paul Biya, au pouvoir depuis de nombreuses années. 

La figure de l'opposition avait déposé un recours le mois dernier après que la commission électorale ne l'ait pas inclus dans la liste des candidats approuvés.

La décision de mardi a alimenté les craintes de troubles civiles et augmente la probabilité d'une nouvelle victoire du président Biya.

Les forces de sécurité ont été déployées autour du palais des congrès de Yaoundé, la capitale, où le Conseil constitutionnel a annoncé le verdict, et le long des principaux axes routiers de la ville.

La veille, la police avait tiré des gaz lacrymogènes et arrêté des dizaines de personnes qui manifestaient en soutien à Maurice Kamto avant le verdict.

Il était considéré comme le principal rival de Paul Biya lors des précédentes élections. Il est arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle de 2018 avec 14 % des voix, tandis que M. Biya a remporté haut la main la victoire avec plus de 70 % des voix, lors d'un scrutin entaché d'irrégularités et d'une faible participation.

Paul Biya, 92 ans, le plus ancien chef d'État en exercice au monde, a annoncé le mois dernier qu'il se représenterait le 12 octobre, malgré des rumeurs de problèmes de santé. Il est au pouvoir depuis 1982, soit près de la moitié de sa vie.

Le règne de M. Biya a laissé un impact durable sur le Cameroun. Son gouvernement a dû faire face à de nombreux défis, notamment des allégations de corruption et un conflit sécessionniste meurtrier dans les provinces anglophones du pays, qui a contraint des milliers de Camerounais à quitter l'école.