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Le personnel d'entretien du RTC pourrait déclencher une grève en septembre

Un avis de grève a été envoyé lundi alors que les négociations durent depuis octobre dernier.

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f643d16200f3fd4a063e28033523f285f24340fe84936336a59a3ff9d9c97a19.jpg Un autobus public du Réseau de transport de la Capitale (RTC), le mardi 13 juin 2023, à Québec. Le personnel d’entretien, sans convention collective depuis près d’un an, pourrait déclencher une grève du 5 au 7 septembre. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot (Jacques Boissinot / La Presse Canadienne)

Sans contrat de travail depuis près d’un an, le personnel d’entretien du Réseau de transport de la Capitale (RTC), à Québec, s’est doté d’un mandat de grève pour les journées du vendredi 5 au dimanche 7 septembre. 

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC, affilié à la CSN, indique lundi avoir envoyé un avis de grève alors que les négociations durent depuis octobre dernier. 

Une précédente grève avait immobilisé les autobus pendant 10 jours lors du Festival d’été de Québec, en juillet. 

Le président du syndicat, Nicolas Louazel, explique avoir consciemment choisi de ne pas perturber la rentrée des classes, précisant que cela laisse également plus de temps à la partie patronale pour se préparer, négocier et éviter la grève. 

Voyez la réaction du maire Bruno Marchand dans la vidéo ci-dessous.

Les questions de la mobilité, de la formation et de la prise des vacances demeurent les points de litiges des négociations, selon le syndicat, qui dit avoir fait un compromis sur ses demandes salariales.

«La demande patronale est un recul énorme pour la qualité de vie au travail et la reconnaissance de l’ancienneté, en plus d’être une ouverture à la sous-traitance», déplore M. Louazel dans un communiqué. 

Il ajoute que la partie syndicale a déposé le 15 août une quatrième offre qui répondait à 90 % des demandes de la partie patronale, sans succès. 

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), à laquelle est affilié le syndicat, estime que la partie patronale «étire le temps» et qu'il faut que cela cesse après 71 journées de négociations.

«Le plus gros retour de l’employeur que l’on a eu à date, c’est la contestation de la décision du Tribunal administratif du travail [d'annuler la suspension du président du syndicat]. Ils ont travaillé plus fort sur la contestation que sur le règlement de la convention collective. Ça n’a pas d’allure», affirme le président de la FEESP–CSN, Frédéric Brun.

Le RTC dit avoir pris connaissance de l’avis de grève et qu’il communiquera au sujet des impacts sur le service dans les meilleurs délais, si le syndicat décide d’exercer ce moyen de pression. 

«Nous sommes conscients des impacts que pourrait avoir cette grève sur notre clientèle et les citoyens, et nous sommes sincèrement désolés des inconvénients engendrés», indique la RTC dans un communiqué.

«Toutes nos énergies sont investies dans les négociations afin de trouver une entente satisfaisante pour les deux parties», ajoute la société de transport.

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 personnes travaillant dans les garages de la société de transport qui desserre l’agglomération de Québec.

Félix-Antoine Audet

Félix-Antoine Audet

Journaliste