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Le mur frontalier sud des États-Unis sera peint en noir afin de dissuader de l'escalader

«Par les fortes chaleurs ici, lorsqu'un objet est peint en noir, il devient encore plus chaud et il sera encore plus difficile de l'escalader.»

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d9d5cb3925978a7dcb3f5ba031e791e2e4472a7b3c5b8bca42d6e2b2d274fbfb.jpg La secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, s'entretient avec un journaliste dans son avion alors qu'elle est en vol entre Quito, en Équateur, et la base militaire d'Andrews, dans le Maryland, le jeudi 31 juillet 2025. (Photo AP/Alex Brandon, Pool photo)

La secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé mardi que l'intégralité du mur frontalier sud avec le Mexique serait peinte en noir afin de le rendre plus chaud et de dissuader l'immigration clandestine. Elle a attribué cette idée au président Donald Trump.

Mme Noem s'est exprimée lors d'une visite d'une partie du mur au Nouveau-Mexique, où elle a également pris un rouleau pour aider à peindre.

Elle a vanté la hauteur et la largeur du mur comme des moyens de dissuader les personnes cherchant à passer par-dessus ou par-dessous. Elle a ensuite annoncé que la Sécurité intérieure allait tester la peinture noire pour rendre le métal plus chaud.

«C'est précisément à la demande du président, qui comprend que, par les fortes chaleurs ici, lorsqu'un objet est peint en noir, il devient encore plus chaud et il sera encore plus difficile de l'escalader. Nous allons donc peindre l'intégralité du mur frontalier sud en noir afin de décourager les personnes à entrer illégalement dans notre pays», a expliqué Mme Noem. 

Mike Banks, chef de la police des frontières américaine, présent à ses côtés, a ajouté que la peinture contribuerait également à prévenir la rouille.

Pendant le premier mandat de M. Trump, la construction du mur était au cœur de sa politique d'immigration. Depuis son second mandat, son programme d'expulsions massives, avec arrestations à l'intérieur du pays, est au cœur de ses préoccupations. 

Le département de la Sécurité intérieure recevra environ 46 milliards $ US pour achever le mur, dans le cadre d'un nouveau financement voté par le Congrès cet été.

Mme Noem a indiqué qu'environ 800 mètres de barrière étaient construits chaque jour.

«Le mur frontalier aura un aspect très différent en fonction de la topographie et de la géographie du lieu où il sera construit», a-t-elle précisé.

Elle a ajouté qu'outre les barrières comme celle qu'elle a visitée mardi, le ministère travaille également sur des «infrastructures fluviales». De longs tronçons de la frontière d'environ 3200 kilomètres entre les États-Unis et le Mexique longent le Rio Grande, au Texas.

L'administration Trump poursuit l'achèvement du mur alors même que le nombre de personnes traversant illégalement la frontière a chuté.