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Le barrage de roquettes de cette nuit était une réponse aux attaques israéliennes au Liban qui ont tué des dizaines de personnes, dont un commandant vétéran du Hezbollah.
Le Hezbollah a tiré plus de 100 roquettes, tôt dimanche, dans le nord d'Israël, certaines atterrissant près de la ville de Haïfa, alors qu'Israël lançait des centaines de frappes sur le Liban. Un dirigeant du Hezbollah a déclaré qu'une «bataille ouverte» était en cours alors que les deux camps semblaient se rapprocher d'une guerre totale.
Le barrage de roquettes de la nuit était une réponse aux attaques israéliennes au Liban qui ont tué des dizaines de personnes, dont un commandant vétéran du Hezbollah, et à une attaque sans précédent visant les dispositifs de communication du groupe. Les sirènes de raid aérien dans le nord d'Israël ont poussé des centaines de milliers de personnes à se réfugier dans des abris.
L'une d'entre elles a frappé près d'un immeuble résidentiel à Kiryat-Bialik, une ville proche de Haïfa, blessant au moins trois personnes et incendiant des bâtiments et des voitures. Le service de secours israélien Magen David Adom (l'«Étoile rouge de David», en français) a indiqué que quatre personnes avaient été blessées.
Le ministère libanais de la Santé a déclaré que trois personnes ont été tuées et quatre blessées dans des frappes israéliennes près de la frontière, sans préciser s’il s’agissait de civils ou de combattants.
Les attaques à la roquette ont suivi une frappe aérienne israélienne vendredi à Beyrouth qui a tué au moins 45 personnes, dont Ibrahim Akil, l’un des principaux dirigeants du Hezbollah, plusieurs autres combattants, des femmes et des enfants.
Le Hezbollah était déjà sous le choc d’une attaque sophistiquée qui avait fait exploser des milliers de téléavertisseurs et de talkies-walkies quelques jours plus tôt. Mais le Hezbollah doit trouver un équilibre difficile entre étendre les règles d’engagement en frappant plus profondément en Israël, tout en essayant d’éviter des attaques à grande échelle sur des zones civiles et des infrastructures qui pourraient déclencher une guerre à grande échelle qu’il préférerait éviter et dont il assumerait la responsabilité.
Le chef adjoint du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré que l’attaque à la roquette de dimanche n’était que le début de ce qui est désormais une «bataille ouverte» avec Israël.
«Nous admettons que nous sommes peinés. Nous sommes des humains. Mais tout comme nous sommes peinés, vous le serez aussi», a prévenu Naïm Qassem lors des funérailles du commandant en chef du Hezbollah, Ibrahim Akil. Il a promis que le Hezbollah poursuivrait ses opérations militaires contre Israël en soutien à Gaza, mais a également mis en garde contre des attaques inattendues «de l’extérieur», en pointant du doigt des roquettes tirées plus profondément en Israël.
Le premier ministre Benjamin Nétanyahou a soutenu qu’Israël prendrait toutes les mesures nécessaires pour rétablir la sécurité dans le nord et permettre aux gens de rentrer chez eux.
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«Aucun pays ne peut accepter les tirs de roquettes injustifiés sur ses villes. Nous ne pouvons pas non plus l’accepter», a-t-il argué.
Le porte-parole de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, a gardé espoir quant à une résolution pacifique, déclarant à «Fox News Sunday» que les États-Unis étaient «impliqués dans une diplomatie étendue et assez affirmée». «Nous voulons nous assurer que nous pouvons continuer à faire tout ce que nous pouvons pour essayer d'empêcher que cela ne devienne une guerre totale avec le Hezbollah de l'autre côté de la frontière libanaise», a-t-il assuré.
L'armée israélienne a dit avoir frappé environ 400 sites de combat, y compris des lance-roquettes, dans le sud du Liban au cours des dernières 24 heures, déjouant une attaque encore plus importante.
«Des centaines de milliers de civils ont essuyé des tirs dans une grande partie du nord d'Israël», a expliqué le porte-parole militaire israélien, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani. «Aujourd'hui, nous avons vu des tirs qui étaient plus profonds en Israël qu'avant.»
L'armée a également déclaré avoir intercepté plusieurs engins aériens tirés depuis l'Irak, après que des groupes militants soutenus par l'Iran ont affirmé avoir lancé une attaque de drone contre Israël.
Les cours ont été annulés dans le nord d'Israël et le ministère de la Santé a déclaré que tous les hôpitaux du nord commenceraient à déplacer leurs opérations vers des zones protégées au sein des centres médicaux.
Par ailleurs, les forces israéliennes ont effectué un raid contre le bureau de Cisjordanie d'Al-Jazeera, qu'elles avaient interdit plus tôt cette année, l'accusant de servir de porte-parole à des groupes militants, allégations démenties par la chaîne panarabe.
La guerre à Gaza a commencé avec l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, au cours de laquelle des militants palestiniens ont tué environ 1 200 personnes et pris environ 250 autres en otage. Ils détiennent toujours une centaine de prisonniers, dont un tiers seraient morts. Plus de 41 000 Palestiniens ont été tués, selon le ministère de la Santé de Gaza. Il ne précise pas combien étaient des combattants, mais indique que les femmes et les enfants représentent plus de la moitié des morts.