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Le Liban a porté le bilan de l'attaque à 37 morts, dont des femmes et des enfants.
Deux dirigeants du Hezbollah figurent parmi les victimes d'une frappe aérienne israélienne dans la banlieue de Beyrouth, a annoncé samedi l'armée israélienne. Le Liban a porté le bilan de l'attaque à 37 morts, dont des femmes et des enfants.
Israël et le Hezbollah ont continué à échanger des tirs samedi, un jour après que la frappe aérienne a coûté la vie à Ibrahim Akil, qui était à la tête de la force d'élite Radwan du Hezbollah, et à Ahmed Wahbi, un autre haut commandant de l'aile militaire du groupe.
Le ministre de la Santé du Liban Firas Abiad a déclaré aux journalistes que parmi les morts figuraient sept femmes et trois enfants. Il a ajouté que 68 autres personnes avaient été blessées, dont 15 étaient toujours à l'hôpital, précisant que des opérations de recherche et de sauvetage étaient toujours en cours, et que le nombre de victimes était susceptible d'augmenter.
Cette frappe a touché un immeuble d'appartements dans un quartier densément peuplé du sud de Beyrouth vendredi après-midi à l'heure de pointe. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière visant la capitale libanaise depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.
Le Hezbollah confirme que plus d’une douzaine d’agents ont été tués
M. Akil, la cible principale, était recherché par les États-Unis depuis des années pour son rôle présumé dans l’attentat de 1983 contre l’ambassade américaine à Beyrouth et dans la prise d’otages américains et allemands au Liban dans les années 1980.
Il était sous le coup de sanctions américaines et le Département d’État américain a annoncé l’année dernière une récompense pouvant aller jusqu’à 7 millions $ US pour toute information permettant «son identification, sa localisation, son arrestation et/ou sa condamnation».
M. Wahbi a été décrit comme un commandant qui a joué un rôle majeur au sein du Hezbollah pendant des décennies et a été emprisonné dans une prison israélienne au sud du Liban en 1984. Le Hezbollah a déclaré qu’il était l’un des «commandants de terrain» d’une embuscade de 1997 dans le sud du Liban qui a fait 12 morts parmi les soldats israéliens.
Le Hezbollah a annoncé vendredi soir que 15 de ses agents avaient été tués par les forces israéliennes, mais n’a pas précisé le lieu de ces décès. Le porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, a déclaré samedi que 16 combattants du Hezbollah avaient été tués dans la frappe.
Israël avait auparavant déclaré que M. Akil avait rencontré d'autres militants au sous-sol de l'immeuble.
Les troupes libanaises ont bouclé la zone autour du bâtiment détruit tandis que des membres de la Croix-Rouge libanaise se tenaient à proximité pour récupérer les corps retrouvés dans les décombres. Samedi matin, le bureau de presse du Hezbollah a emmené les journalistes visiter les lieux de la frappe aérienne où les ouvriers creusaient toujours dans les décombres du bâtiment.
Le ministre des Travaux publics et des Transports Ali Hamieh a déclaré aux journalistes présents sur place que 23 personnes étaient toujours portées disparues.
La frappe aérienne sur la rue Qaim, très fréquentée, a détruit un immeuble de huit étages qui comptait 16 appartements et en a endommagé un autre adjacent. Les missiles ont détruit le bâtiment et traversé le sous-sol où se tenait la réunion des responsables du Hezbollah, selon un journaliste de l'Associated Press sur place.
Les magasins d'un bâtiment voisin ont été gravement endommagés.
Samedi, Israël a lancé une vague intense de frappes aériennes sur le sud du Liban, affirme un journaliste de l’Associated Press dans la région. L’armée israélienne a déclaré que ses forces aériennes attaquaient des cibles du Hezbollah, sans fournir plus de détails. Le groupe militant a riposté en tirant un grand nombre de roquettes, ont rapporté les médias locaux.
On ne sait toujours pas s’il y a eu des victimes lors des dernières frappes.
Plus tôt cette semaine, le cabinet de sécurité israélien a déclaré que l’arrêt des attaques du Hezbollah dans le nord du pays pour permettre aux habitants de rentrer chez eux est désormais un objectif de guerre officiel, car il envisage une opération militaire plus vaste au Liban qui pourrait déclencher un conflit généralisé. Israël a depuis envoyé une puissante force de combat à sa frontière nord.
Le Hezbollah a affirmé qu’il cesserait ses frappes uniquement lorsqu’un cessez-le-feu serait conclu à Gaza.
Les frappes en représailles ont forcé des dizaines de milliers de personnes à évacuer leurs maisons dans le sud du Liban et dans le nord de l'État hébreu. Israël et le Hezbollah échangent régulièrement des tirs depuis que l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre a déclenché l’offensive dévastatrice de l’armée israélienne à Gaza. Mais les précédentes attaques transfrontalières ont surtout touché des zones du nord d’Israël qui avaient été évacuées et des zones moins peuplées du sud du Liban.