Le chef intérimaire du NPD, Don Davies, se dit convaincu qu'aucun des sept membres de son caucus ne changera de camp cet automne, alors que les députés s'apprêtent à retourner à la Chambre des communes la semaine prochaine.
Dans une entrevue accordée à l'émission Question Period du réseau CTV qui sera diffusée dimanche, M. Davies a déclaré qu'il était « sûr à 100 % » que l'ensemble de son caucus resterait au NPD lors de la prochaine session.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Lorsque l'animatrice Vassy Kapelos lui a demandé s'il avait des doutes quant à la possibilité que des membres de son caucus changent de camp, M. Davies a répondu : «Non, pas du tout.»
«Nous nous sommes engagés cet été, j'ai rencontré tous les membres de notre caucus et nous avons discuté», a-t-il dit, ajoutant que le groupe se réunissait cette semaine en Colombie-Britannique pour préparer la session parlementaire.
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«Cela va être très excitant», a-t-il dit. «Nous avons sept parlementaires très expérimentés, très énergiques et passionnés.»
Le chef intérimaire a ajouté qu'avec un Parlement largement bipartite, le NPD est prêt à «jouer dans la cour des grands» pour faire avancer les choses à la Chambre.
Les députés doivent faire leur retour le 15 septembre, le caucus du NPD ne comptant plus que sept membres après les élections d'avril.
Début mai, M. Davies a indiqué à Global News que les libéraux passaient des coups de fil et sondaient le terrain pour voir si des députés du NPD envisageraient de changer de camp.
Avec 169 députés, les libéraux sont à trois sièges d'une majorité gouvernementale.
Une «différence entre la politique identitaire et l'inclusion»
La course pour remplacer l'ancien chef du NPD, Jagmeet Singh, a quant à elle débuté cette semaine.
M. Singh a démissionné de la direction du parti le soir des élections, après avoir perdu son siège et vu le nombre de députés élus à la Chambre des communes réduit à sept.
L'une des règles de la course à la direction du parti suscite des critiques: sur les 500 signatures de membres requises sur le formulaire de candidature d'un candidat potentiel, au moins la moitié doivent provenir de membres qui ne s'identifient pas comme des hommes cisgenres.
Dans un récent épisode du balado The Paikin Podcast, animé par le journaliste canadien Steve Paikin, M. Davies a affirmé que, selon lui, le NPD s'était trop éloigné, lors des dernières élections, de «son analyse fondée sur les classes sociales pour se tourner vers la politique identitaire». Il a ajouté que le parti devait trouver le «juste équilibre» entre ces deux aspects.
Interrogé par Kapelos sur la question de savoir si les critères de la course à la direction pouvaient être interprétés comme exclusifs ou s'ils envoyaient le message que la politique identitaire restait au cœur du NPD, Davies a répondu que cette interprétation était «erronée».
«Il y a une différence entre la politique identitaire et l'inclusion», a-t-il soutenu. «Tous les partis ont des règles dans leurs courses à la direction qui exigent que leurs candidats à la direction s'adressent à un large éventail de personnes.»
Il a souligné que les critères des autres partis exigent des candidatures provenant de plusieurs régions du pays.
«Il n'y a pas de "ne pas" ou de "ne peut pas". Toutes les personnes qui souhaitent se porter candidates peuvent le faire», a-t-il également expliqué. «Il suffit qu'un minimum de 500 personnes proviennent d'un certain groupe. Rien n'empêche quiconque dans ce pays, quel que soit son groupe, de signer des documents de candidature.»
«Il s'agit simplement de s'assurer qu'il y ait une volonté délibérée d'atteindre les groupes marginalisés, les personnes qui sont souvent exclues du processus, afin que nous puissions les intégrer, sans pour autant priver quiconque de ses droits», a ajouté M. Davies.


