La société régionale de transport de Montréal (ARTM) a attribué un contrat de 146 millions de dollars à une entreprise britannique pour moderniser le système de billetterie dans toute la métropole.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
L’ARTM a annoncé que la société londonienne Masabi a été chargée de développer le projet de transformation de la billetterie numérique.
Cette société est à l’origine de la plateforme cloud Justride, déjà utilisée par plus de 200 agences de transport en commun à travers le monde, notamment à Los Angeles, Calgary, New York et Valence, en Espagne.
Masabi s’associe à WSP, une société mondiale d’ingénierie et de services professionnels, pour intégrer le système tarifaire dans la région métropolitaine de Montréal.
Cela nécessitera la mise à jour de plus de 12 000 équipements dans cinq territoires et la participation de partenaires tels que la Société de transport de Montréal (STM), le Réseau de transport de Longueuil (RTL), la Société de transport de Laval (STL) et le réseau de trains de banlieue exo.
Masabi affirme que «les usagers pourront voyager en tapant leur carte bancaire sans contact, leur portefeuille mobile, leur carte à puce et plus encore» grâce à Justride, qui remplacera le système de carte OPUS en place depuis 20 ans.
L’ARTM indique que le projet respecte son budget de 146 millions de dollars, qui comprend des fonds de réserve pour faire face à tout imprévu.
L’agence ajoute que cette approche permettra au nouveau système de billetterie d’évoluer et d’ajouter de nouvelles fonctionnalités sans avoir à remplacer complètement le système.
Ce projet de plusieurs millions de dollars s’inscrit dans le cadre du projet Concerto de l’ARTM, une transformation majeure du système de billetterie utilisé par les agences de transport public de la région.
«Le coût du projet Concerto est très avantageux par rapport à des initiatives similaires dans le monde», a expliqué l’ARTM dans un communiqué de presse mercredi.
«Cela s’explique notamment par la réutilisation des équipements existants, qui limite les coûts d’infrastructure, par une approche rigoureuse des négociations, qui a permis de réduire les coûts de 95 millions de dollars entre les deux appels d’offres, et par le choix d’une solution cloud plus flexible, évolutive et rentable.»
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«Concerto est bien plus qu’un projet technologique : c’est une transformation profonde de l’expérience client dans les transports en commun», a dit Benoit Gendron, directeur général de l’ARTM, dans le communiqué.
«Soyons clairs: le projet est bien géré, avec une gouvernance solide, un suivi rigoureux et des tests avant chaque déploiement. Nous croyons profondément en Concerto, car il reflète notre engagement en faveur d’un transport en commun encore plus efficace et attrayant.»
En mai, l’ARTM a annoncé qu’elle testerait la possibilité de valider les titres de transport sur les téléphones des utilisateurs pendant l’été.
Cette phase de test, qui concerne un petit échantillon d’usagers participant à la version «alpha», permet aux passagers de charger leurs titres de transport ou leurs titres de trajet directement sur leur smartphone, puis de les scanner à l’aide d’un lecteur utilisant la technologie NFC (communication en champ proche) lorsqu’ils passent les tourniquets.
Les tests de cette fonctionnalité sont effectués par vagues, à mesure que le nombre d’usagers augmente.
Des équipes recueilleront les commentaires sur les tests et apporteront les ajustements nécessaires.
Si tout se passe bien, la fonction sera étendue au reste des clients d’ici la fin de l’automne 2025.
Depuis avril 2024, les usagers des transports en commun peuvent charger leurs titres de transport sur leur carte OPUS, également via NFC, en utilisant l’application mobile Chrono pour appareils iOS et Android.


