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Impasse dans les négociations: de possibles grèves à l'automne à la STM?

Les négociations n'avancent pas, selon le Syndicat du transport de Montréal-CSN.

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(La Presse canandienne)

Après avoir tenu huit jours de grève en juin dernier, les employés d'entretien de la Société de Transport de Montréal envisagent de débrayer à nouveau cet automne.

C'est que les négociations n'avancent pas, selon le Syndicat du transport de Montréal-CSN qui accuse la STM de laisser «traîner la négociation en longueur.»

Après neuf rencontres en présence d'un médiateur, les deux parties se retrouvent toujours sans terrain d'entente apparent pour dénouer l'impasse.

«Dès la première rencontre de médiation, le syndicat était prêt à mener les travaux pour accélérer la négociation. À la demande du médiateur, il a participé à un exercice de priorisation de ses demandes. À ce jour, la STM est toujours incapable d'en faire autant. Elle refuse de lâcher de ses demandes, offre peu de disponibilités et multiplie les demandes de précisions qui ne font que ralentir les négociations», indique le syndicat dans un communiqué publié jeudi.

Le président du Syndicat du transport de Montréal-CSN, Bruno Jeannotte, souligne que les choses doivent «avancer» si l'on souhaite éviter une nouvelle séquence de grève à l'automne. «Ça ne peut plus durer. La STM doit se présenter à la table de négociation avec la volonté d'obtenir une entente rapidement», indique-t-il.

Les 2400 employés des services d'entretien ont tenu le 17 juin dernier leur dernière journée de grève qui a impacté le service de métro et de bus. Lors de la première phase de la grève, pendant trois jours, il n'y avait aucun service à l'extérieur des périodes de services essentiels, ce qui a causé de nombreux maux de tête aux usagers du transport en commun. La grève a été interrompue pour la fin de semaine du Grand Prix de Formule 1. Des motifs de sécurité avaient été évoqués pour justifier cette pause, en raison du nombre élevé de personnes devant se rendre sur l'île Notre-Dame.

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Pour les employés d'entretien, le principal point de discorde des pourparlers continue d'être le recours à la sous-traitance. La STM avait mentionné avoir besoin de flexibilité, tandis que le syndicat dit se battre contre la privatisation de certains services.

«D’emblée, nous sommes surpris de la sortie du syndicat étant donné que le médiateur a clairement énoncé, dès la première séance, l’importance de la confidentialité du processus. Il a demandé la collaboration des deux parties à cet égard. La STM s’est engagée en ce sens et comprend que le syndicat avait fait de même», a indiqué la STM dans une déclaration envoyée à Noovo Info.

«La présence du médiateur a permis de discuter de sujets qui étaient en suspens, d’établir une séquence de travail claire avec des délais précis et de mettre en place une cadence soutenue. Nous respectons entièrement les délais convenus et continuons notre travail de manière raisonnée et constructive», ajoute-t-on. 

De nouvelles rencontres entre les parties sont prévues la semaine prochaine.

Avec de l'information de La Presse canadienne