L'ancienne première dame de Corée du Sud, Kim Keon Hee, et l'ancien premier ministre sud-coréen Han Duck-soo ont été inculpés vendredi dans le cadre d'enquêtes spéciales faisant suite à la destitution de l'ancien président pour son imposition de la loi martiale.
L'épouse de l'ancien président emprisonné Yoon Suk Yeol a été inculpée de violation des lois sur les marchés financiers et le financement politique, ainsi que de corruption, environ deux semaines après son arrestation par un tribunal.
M. Han a été accusé d'avoir encouragé l'imposition de la loi martiale par M. Yoon, ce qui, selon les enquêteurs, constitue un acte de rébellion, ainsi que de falsification et de destruction de documents officiels et de mensonges sous serment.
Trois enquêtes spéciales ont été ouvertes par le procureur sous le gouvernement du président libéral Lee Jae Myung, ciblant la présidence Yoon et les mesures prises pour imposer la loi martiale en décembre dernier.
Le ministre de la Défense de M. Yoon a été arrêté pour son rôle dans l'imposition de la loi martiale. C'est également le cas de commandants militaires et de policiers.
M. Yoon a été démis de ses fonctions en avril et de nouveau arrêté le mois dernier en raison de son décret de loi martiale. L'ancien couple présidentiel est soupçonné d'avoir exercé une influence indue sur le Parti du pouvoir populaire afin qu'il désigne un candidat spécifique aux élections législatives partielles de 2022, prétendument à la demande de Myung Tae-kyun, l'intermédiaire électoral. M. Myung est accusé d'avoir mené des sondages d'opinion gratuits pour M. Yoon, utilisant des données manipulées, ce qui l'aurait peut-être aidé à remporter les primaires présidentielles du parti avant son élection.
Mme Kim s'est excusée d'avoir suscité l'inquiétude du public plus tôt ce mois-ci, mais a également laissé entendre qu'elle nierait les allégations portées contre elle, se présentant comme «une personne insignifiante».
La procureure spéciale adjointe Park Ji-young a déclaré lors d'un point de presse télévisé que M. Han était le plus haut responsable susceptible d'empêcher M. Yoon d'imposer la loi martiale. Elle a affirmé que l'ancien premier ministre avait néanmoins joué un rôle actif dans la déclaration de la loi martiale en tentant de faire adopter le décret par le Conseil des ministres afin de lui conférer une légitimité procédurale.
M. Han a affirmé avoir fait savoir a l'ancien président qu'il s'opposait à son projet de loi martiale.
