Donald Trump s’en est pris soudainement lundi à la Corée du Sud, un pays selon lui en proie à une «purge», quelques heures avant de recevoir le président Lee Jae-myung à la Maison Blanche.
Quelques heures avant de recevoir le président Lee Jae-myung, il s’en est pris soudainement à ce pays selon lui en proie à une «purge».
«QUE SE PASSE-T-IL EN CORÉE DU SUD? On dirait une purge ou une révolution. Nous ne pouvons pas faire des affaires dans le pays dans ces conditions», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, sans préciser explicitement à quoi son attaque faisait référence.
Le dirigeant sud-coréen a été reçu à midi heure locale par Donald Trump, avec lequel il a ensuite eu un entretien dans le Bureau ovale, où son hôte avait déjà rudoyé publiquement les présidents ukrainien et sud-africain.
Lors de la rencontre, Trump a suggéré que la Corée du Sud cède le terrain sur lequel sont situées les bases militaires américaines dans le pays, dans sa volonté de pousser cet allié des Etats-Unis à payer davantage en échange de la présence de plus de 28 000 soldats sur son sol.
«Vous savez, nous avons dépensé beaucoup d'argent pour construire une base, et il y a eu une contribution faite par la Corée du Sud, mais je voudrais voir si nous pouvons nous débarrasser du bail et obtenir la propriété du terrain où nous avons une imposante base militaire», a déclaré le président américain dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, aux côtés de son homologue sud-coréen Lee Jae-myung.
Lee Jae-myung a succédé au conservateur Yoon Suk Yeol, destitué en avril après avoir tenté d’imposer la loi martiale.
Il est possible que le message de Donald Trump ce matin fasse référence à cette crise politique dont le paroxysme remonte à la fin de l’année 2024, et aux procédures judiciaires qui ont suivi.
L’ancien président sud-coréen, qui a tenté de renverser le pouvoir civil le 3 décembre 2024 en envoyant des soldats armés au parlement, est actuellement détenu tout comme son épouse.
Des procureurs sud-coréens ont par ailleurs lancé dimanche un mandat d’arrêt contre l’ancien Premier ministre Han Duck-soo, soupçonné d’avoir aidé Yoon Suk Yeol à déclarer la loi martiale et d’avoir ensuite menti devant un tribunal.
Le nouveau président coréen vient à Washington en quête d’entente sur les dossiers commerciaux et sur la stratégie à adopter face à la Corée du Nord, dont le dirigeant Kim Jong Un a supervisé samedi des tests de missiles de défense anti-aérienne, selon l’agence officielle KCNA.
La discussion devrait porter plus largement sur l’alliance militaire entre les États-Unis et la Corée du Sud, où sont stationnés 28 500 soldats américains.
Le président américain critique souvent les coûts engagés par les États-Unis pour assurer la sécurité de leurs alliés.
