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L'hiver ne sera pas aussi rude ou intense qu'il l'était traditionnellement il y a 20 ou 30 ans, selon un climatologue.
Le Canada pourrait ne pas connaître un hiver typique de La Niña cette année, en raison de facteurs comme le réchauffement climatique et le «blob» du Pacifique, selon un climatologue.
«Il y a certainement des indices qui laissent présager un hiver, mais je ne pense pas qu'il sera aussi rude ou intense qu'il l'était traditionnellement, disons il y a 20 ou 30 ans», a indiqué David Phillips, d'Environnement et Changement climatique Canada, dans une entrevue vidéo accordée mardi à CTVNews.ca depuis Barrie, en Ontario.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Il a précisé que ses remarques s'appuyaient sur des données telles que les températures océaniques et les tendances historiques.
La Niña est un phénomène climatique majeur caractérisé par des eaux inhabituellement froides près de l'équateur dans l'est de l'océan Pacifique, selon The Weather Network.
Selon le climatologue, la Niña entraîne généralement un refroidissement de l'air dans le nord du Canada, ce qui se traduit par un hiver plus froid et plus enneigé que la normale.
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Un hiver La Niña signifie souvent des conditions plus froides dans l'ouest du Canada, d'après M. Phillips. Dans l'est du pays, en revanche, le temps sera généralement mitigé, avec de la neige et de la pluie verglaçante, a-t-il ajouté.
Les régions situées le long de la côte ouest et près des Grands Lacs connaissent généralement des conditions plus humides en raison de La Niña, selon The Weather Network. De plus, la saison des ouragans dans l'Atlantique serait plus intense, selon le média.
Mais au cours de la dernière décennie, les hivers ont été plus doux que d'habitude, même pendant les épisodes de La Niña, a rapporté le climatologue.
Selon Environnement et Changement climatique Canada, les hivers canadiens ont été en moyenne 3,7 °C plus chauds que la normale depuis 1948.
M. Phillips a ajouté que le changement climatique était un facteur important derrière ces conditions météorologiques.
De plus, La Niña est actuellement faible, ce qui signifie que son impact pourrait ne pas être aussi fort, d'après lui.
Le «blob» du Pacifique complique la situation, a-t-il nuancé. Le «blob» du Pacifique est une immense zone d'eau chaude qui s'étend sur le nord du Pacifique, a-t-il expliqué, le comparant à une « vague de chaleur marine ».
Toutefois, on ne sait pas encore comment le «blob» d'eaux chaudes et La Niña vont s'influencer mutuellement.
«On ne peut que spéculer sur le type d'hiver que nous allons connaître», a-t-il dit.