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La FIQ consulte ses membres sur l'opportunité de constituer un fonds de grève

La consultation des membres de la FIQ a lieu en ligne, présentement, et jusqu'au 14 septembre.

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d720c7c2cc754653082e3045a34a071cc6f13bf6e03db123afc9638c06b6e527.jpg Des membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) qui manifestaient lors des négociations pour le renouvellement de leur conventoin collective, le 6 septembre 2023. (Christinne Muschi | La Presse canadienne)

La FIQ songe à constituer un fonds de grève. Elle vient de lancer une consultation à ce sujet auprès de ses 80 000 membres.

La consultation des membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) a lieu en ligne, présentement, et jusqu'au 14 septembre.

La FIQ explique que, depuis sa fondation, elle consulte ses membres après chaque période de grève, afin de mesurer leur intérêt à constituer un fonds de grève. Ses membres: infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, avaient débrayé durant quelques jours à l'automne 2023.

Depuis sa création, la FIQ a recours à un «pacte de solidarité» plutôt qu'à un fonds de grève.

Un fonds de grève est constitué de sommes mises de côté grâce aux cotisations syndicales. Il permet de compenser la perte de salaire des travailleurs pendant une grève. Selon des paramètres établis à l'avance, un certain pourcentage des cotisations syndicales est versé à une caisse de grève, pour ensuite verser des prestations aux grévistes, le moment venu.

La FIQ explique que la procédure de son pacte de solidarité est enclenchée dès le début d'une négociation. Il s'agit d'un engagement, pris par l'ensemble des membres, de répartir équitablement les répercussions financières d'une grève. Mais «il implique d’attendre la fin de la négociation pour déterminer les paramètres d’application, percevoir les cotisations et indemniser les membres qui ont subi des pertes salariales plus importantes», explique la fédération syndicale.

Il importe de souligner que, dans le cas d'une grève des membres de la FIQ, la situation est particulière et complexe, puisqu'elles sont soumises aux dispositions sur les services essentiels du Code du travail lors d'une grève.

Ainsi, lors d'une grève de la FIQ, certaines membres ne peuvent pas débrayer du tout — si elles travaillent à l'unité des soins intensifs, par exemple — alors que d'autres peuvent débrayer durant 10 % de leur temps de travail régulier, 30 % ou autre.

Le calcul des compensations peut donc être long et complexe.

La FIQ précise que les résultats de la consultation seront transmis aux représentantes syndicales «afin qu’elles puissent évaluer la faisabilité et l’intérêt des membres» à constituer un tel fonds de grève.

La grande organisation syndicale des infirmières insiste: «si la mise en place d’un fonds de grève était envisagée, les membres auraient le pouvoir décisionnel final».

Lia Lévesque

Lia Lévesque

Journaliste