En plein lock-out, l’hôtel Le Concorde est blâmé pour avoir adopté des comportements antisyndicaux. L’entreprise devra verser 20 000$ en dommages punitifs pour deux infractions distinctes, a tranché le Tribunal administratif du travail (TAT).
Dans son jugement, le Tribunal a déclaré que Le Concorde avait entravé les activités du syndicat, mais a également manqué à son obligation de négocier avec diligence et bonne foi.
La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l'Hôtel Le Concorde-CSN, Ines Hajrovic, s’est dite heureuse du jugement du TAT et martèle que l’employeur ne peut pas tenter de déjouer la loi.
Ces sanctions surviennent dans un contexte de négociation de convention collective tendu.
Les négociations durent depuis six mois, mais ne débouchent sur aucune entente.
L'Hôtel Le Concorde est le dernier des 29 hôtels participant à la ronde de négociation coordonnée de l'hôtellerie à ne pas avoir conclu d'entente, selon le syndicat.
Le Tribunal s’est également penché sur deux plaintes qui ont été formulées par l’employeur à l’endroit du syndicat. L’une d’elles a été retirée par l’employeur, tandis que l’autre a été rejetée par le TAT.
L’employeur dit avoir pris connaissance du jugement du TAT et affirme qu’il prendra le temps de l’analyser.
Rappelons que les travailleurs de l’hôtel réclament une augmentation salariale de 21 % sur quatre ans, en plus d'une augmentation de la contribution de l'employeur à l'assurance collective et autres améliorations de leurs conditions de travail.
À voir dans la vidéo.
