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Depuis dix, voire 15 ans, la centrale syndicale sonne l'alarme, martèle la présidente Caroline Senneville.
La CSN a dévoilé jeudi matin son bilan de fin d'année et a présenté ses dossiers prioritaires de 2022. Présente virtuellement, la présidente Caroline Senneville s'est dite inquiète pour les services publics.
La pandémie a tourné le projecteur vers ces services essentiels à la population et à l'économie.
Conflits impliquant la CSN
Au moment où la province est plongée dans une nouvelle vague de COVID-19, elle s'est désolée qu'on soit suspendus et dépendants de la capacité hospitalière du Québec.
Depuis dix, voire 15 ans, la centrale syndicale sonne l'alarme, a rappelé Caroline Senneville.
«Les syndicats et la CSN ont toujours dit que la situation était précaire dans les services publics; qu'à force de déficits zéro, de réorganisation et d'austérité, l'élastique était tiré au maximum. On était souvent traités d'alarmistes qui prêchent pour leur paroisse, mais force est de constater que nous avions raison et que les services publics sont vraiment dans un état délétère», a plaidé la présidente.
Caroline Senneville a rappelé que les prochaines négociations seront une occasion de lancer ce dialogue.
L'organisation a d'ailleurs rappelé qu'elle est sur le terrain, avec ses membres. Elle souhaite donc faire partie de la solution.
Parmi les autres enjeux auxquels la CSN compte s'attaquer en 2022, il y a l'amélioration de l'assurance emploi, la hausse du salaire minimum pour le faire passer de 13,50 $ à 18$ de l’heure et la bonification des programmes de santé et de sécurité au travail.
La dernière année a été marquée par la pénurie de main-d'oeuvre. Mais les travailleurs n'ont pas pour autant le «gros bout du bâton» a confié Caroline Senneville.
Au contraire, ce problème accentue l'épuisement chez les employés qui sont en poste et qui doivent compenser par rapport au manque criant de main d'oeuvre.
«Souvent, la cadence de travail est accélérée, le temps supplémentaire devient une pratique courante, mais seulement dans le secteur public, dans le secteur privé aussi», a souligné la présidente de la CSN. «Ce n’est pas seulement une pénurie de main-d'oeuvre, je vous dirais aussi un surplus de postes où il y encore trop de mauvaises conditions.»
Avec la collaboration de Catherine Vaillancourt