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Les syndicats ont obtenu le mandat de durcir la grève en cours en y ajoutant de nouveaux moyens de pression.
Les 3500 paramédics membres de la FSSS-CSN Lancent une offensive sur les médias sociaux dans le cadre de leur actuelle négociation avec Québec. Leur contrat de travail est arrivé à terme le 31 mars 2020.
Dans un communiqué émis dimanche, les paramédics membres de syndicats CSN ont signalé être prêts à augmenter la pression dès le début de l'année 2022, à défaut d'un compromis satisfaisant avec le gouvernement d'ici les prochaines semaines.
À l'issue d'une tournée d'assemblée générale, les syndicats ont obtenu le mandat de durcir la grève en cours en y ajoutant de nouveaux moyens de pression. Par exemple, les paramédics cesseront toutes les tâches entourant la facturation des transports en ambulance. Ils entendent demander au Tribunal administratif du travail de leur permettre de déployer, dans la prochaine grève, d'autres moyens afin de mettre la pression tant sur les employeurs et le ministère de la Santé et des Services sociaux que sur le Conseil du trésor dans le but de parvenir à un accord.
«Notre thème de négociation : Un appel au respect, ce n'est pas pour rien. Ce gouvernement nous a oubliés trop souvent », dénonce le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN, Jean Gagnon. «Nous avons été au front tout au long de la crise COVID même si nous étions déjà exténués en raison des conditions d'exercice déficientes. Pourtant, à chaque occasion, ce gouvernement nous a oubliés. Et il ne le reconnaît toujours pas. Après des mois de négociation, il n'a pas bougé de son offre salariale de 2 % par année».
Revendications
En négociation, les paramédics revendiquent la revalorisation de leur salaire afin qu'il soit comparable avec les salaires versés à d'autres catégories d'emploi qu'ils côtoient au quotidien, que ce soit dans les services d'urgence ou dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Ils souhaitent également s'attaquer aux surcharges de travail des horaires à l'heure et aux horaires de travail désuets - les horaires de faction - encore en vigueur dans plusieurs régions du Québec. Les paramédics veulent renforcer la santé et la sécurité au travail, notamment la prévention contre l'épuisement professionnel.
De plus, les paramédics désirent baliser l'élargissement de leur rôle au sein du réseau de la santé. La FSSS-CSN réclame depuis des années qu'on fasse davantage appel aux compétences et à l'expertise des paramédics dans le réseau. Elle a bien accueilli l'ouverture du gouvernement à cet égard, mais les conditions de ces déploiements, par exemple dans certaines urgences, doivent être négociées.