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La Croix-Rouge reçoit les dépouilles de trois autres otages israéliens

Israël a, à son tour, remis les dépouilles de 15 Palestiniens en échange de celles d'un otage israélien.

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Des Palestiniens marchent parmi les bâtiments détruits à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 novembre 2025. Israël a annoncé dimanche que la Croix-Rouge avait reçu les dépouilles de trois otages dans la bande de Gaza et qu'elles seraie... Des Palestiniens marchent parmi les bâtiments détruits à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 novembre 2025. Israël a annoncé dimanche que la Croix-Rouge avait reçu les dépouilles de trois otages dans la bande de Gaza et qu'elles seraient remises à l'armée israélienne. (Jehad Alshrafi/Associated Press)

Israël a annoncé dimanche que la Croix-Rouge avait reçu les dépouilles de trois otages dans la bande de Gaza et qu'elles seraient remises à l'armée israélienne.

Un communiqué du Hamas avait précédemment indiqué que les dépouilles avaient été retrouvées dimanche dans un tunnel au sud de Gaza.

Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, les combattants palestiniens ont remis les dépouilles de 17 otages, 11 autres restant à Gaza.

Les militants ont remis un ou deux corps tous les quelques jours. Israël a demandé que les choses avancent plus vite et, dans certains cas, a annoncé que les dépouilles n'appartenaient à aucun otage. 

Le Hamas a déclaré que le travail était compliqué par les dégâts importants causés par les combats.

L'armée israélienne a fait savoir que l'identification officielle de ces dépouilles serait d'abord communiquée aux familles.

Israël a, à son tour, remis les dépouilles de 15 Palestiniens en échange de celles d'un otage israélien.

Les responsables sanitaires de Gaza ont eu du mal à identifier les corps sans avoir accès à des prélèvements d’ADN. Seuls 75 des 225 corps palestiniens rendus depuis le début du cessez-le-feu ont été identifiés, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui a publié des photos des dépouilles dans l'espoir que les familles les reconnaissent.

On ne sait pas si les Palestiniens restitués ont été tués en Israël lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre, s'ils sont morts en détention israélienne ou s'ils ont été récupérés à Gaza par les troupes pendant la guerre.

 

Cet échange a été au cœur de la phase initiale du cessez-le-feu négocié par les États-Unis. Le plan en 20 points prévoit la formation d'une force internationale de stabilisation composée de partenaires arabes et autres, qui travaillerait avec l'Égypte et la Jordanie pour sécuriser les frontières de Gaza et garantir le respect du cessez-le-feu.

Plusieurs pays ont manifesté leur intérêt pour participer à une force de maintien de la paix, mais ont demandé un mandat clair du Conseil de sécurité des Nations unies avant d'engager des troupes.

D'autres questions difficiles se posent, notamment le désarmement du Hamas et la gouvernance de Gaza après la guerre, ainsi que le moment et la manière dont l'aide humanitaire sera renforcée.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé dimanche qu'il existait encore des «poches de résistance du Hamas» dans certaines parties de Gaza contrôlées par les forces israéliennes.  

«Il y en a en fait deux à Rafah et Khan Younis, et elles seront éliminées», a-t-il assuré lors d'une réunion du cabinet.

La guerre la plus meurtrière et la plus destructrice jamais menée entre Israël et le Hamas a commencé avec l'attaque menée par le Hamas en 2023, qui a fait environ 1200 morts et 251 otages.

L'offensive militaire israélienne a tué plus de 68 600 Palestiniens à Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne fait pas de distinction entre civils et combattants. Le ministère, qui fait partie du gouvernement dirigé par le Hamas et emploie des professionnels de la santé, tient des registres détaillés considérés comme généralement fiables par des experts indépendants.

Israël, qui a rejeté les accusations de génocide à Gaza formulées par une commission d'enquête de l'ONU et d'autres instances, a contesté les chiffres du ministère, sans toutefois fournir de bilan contradictoire.