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La Croix-Rouge a annoncé avoir transféré vendredi soir à Israël les restes non identifiés de trois personnes. Ces corps, encore en cours d'examen, pourraient ne pas être ceux des otages disparus, a déclaré un responsable militaire israélien.
Cette source, qui a requis l'anonymat puisqu'elle n'était pas autorisée à s'exprimer auprès des médias, a indiqué que les restes avaient été remis plus tôt à la Croix-Rouge par le Hamas à Gaza.
Ce transfert survient à la suite de la restitution, vendredi, par Israël, des corps de 30 Palestiniens aux autorités de Gaza. Cet échange a permis de finaliser un processus après la remise par les militants des restes de deux otages, signe que l'accord de cessez-le-feu, malgré les tensions, entre Israël et le Hamas progresse.
Ces avancées, bien que timides, interviennent malgré les frappes israéliennes menées cette semaine sur Gaza, qui ont fait plus de 100 morts, à la suite de la mort d'un soldat israélien.
Le transfert des corps s'est également effectué avec l'intermédiaire de la Croix-Rouge. La restitution des restes palestiniens a été confirmée par un médecin de l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud du pays, où le personnel médical s'efforce de les identifier.
Des photos montrent les dépouilles, placées dans des sacs mortuaires blancs, alignées dans l'enceinte de l'hôpital Nasser. Les autorités de la santé peinent à identifier les victimes, faute de tests ADN.
Ce transfert porte à 225 le nombre de corps palestiniens restitués par Israël, dont seulement 75 ont été identifiés par les familles, selon le ministère de la Santé de Gaza.
On ignore si les personnes restituées ont été tuées en Israël lors de l'attaque du 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre, si elles sont décédées en détention israélienne ou si leurs corps ont été récupérés à Gaza par les troupes pendant le conflit.
Les corps restitués étaient «déchiquetés et exhumés», a affirmé Munir al-Bursh, directeur général du ministère de la Santé de Gaza, dans une publication sur le réseau social X.
«Leur chair avait fondu, leurs visages brûlés, ne laissant que des os et des dents», a-t-il ajouté.
L'armée israélienne avait précédemment déclaré à l'Associated Press (AP) que tous les corps restitués jusqu'à présent étaient ceux de combattants, une affirmation que l'AP n'a pas pu vérifier. L'armée a dit agir conformément au droit international.
M. Al-Bursh a récemment affirmé que plusieurs des corps remis semblaient être ceux de combattants ou d'autres personnes tuées lors de l'attaque de 2023. Plusieurs proches ayant identifié les corps de membres de leur famille ont dit qu'il ne s'agissait pas de combattants.
En Israël, le bureau du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a indiqué jeudi soir que les dépouilles avaient été identifiées comme étant celles de Sahar Baruch et d'Amiram Cooper, tous deux pris en otage lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.
Depuis le début du cessez-le-feu, le Hamas a restitué les dépouilles de 17 otages. Onze autres dépouilles se trouvent toujours à Gaza et doivent être remises conformément à l'accord.
Un haut responsable américain et une autre source proche des négociations ont indiqué que, dans des messages transmis au Hamas par les médiateurs mercredi, Israël a averti le groupe armé que ses combattants avaient 24 heures pour quitter la zone jaune sous peine de frappes.
Ce délai a expiré jeudi soir, après quoi le haut responsable américain a dit: «Israël fera respecter le cessez-le-feu et ciblera les positions du Hamas derrière la ligne jaune». Le Hamas n'a pas répondu aux demandes de commentaires.
Vendredi, le directeur de l'hôpital Shifa, Mohamed Abu Selmiya, a rapporté qu'une personne avait été tuée par des tirs israéliens dans le nord de Gaza. L'armée israélienne a affirmé que ses troupes avaient ouvert le feu après que la personne se soit approchée d'elles d'une manière menaçante.
Dans une nouvelle évaluation publiée vendredi, les Nations unies ont indiqué que des photos satellites prises début octobre montrent que 81 % des bâtiments de Gaza ont été détruits ou endommagés par le conflit.
Des représentants gouvernementaux de huit pays arabes et musulmans se réuniront lundi à Istanbul pour discuter des prochaines étapes concernant Gaza, a annoncé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.