La Cour suprême a rejeté lundi l'appel de Ghislaine Maxwell, l'ancienne petite amie emprisonnée de Jeffrey Epstein.
Au premier jour de leur nouveau mandat, les juges ont refusé de se saisir d'une affaire qui aurait attiré une attention renouvelée sur la sordide saga d'abus sexuels, après que l'administration du président Donald Trump a cherché à étouffer les critiques concernant son refus de rendre publics davantage de dossiers d'enquête sur l'affaire Epstein.
Les avocats de Mme Maxwell, une mondaine britannique, ont fait valoir qu'elle n'aurait jamais dû être jugée ou condamnée pour son rôle dans l'incitation d'adolescentes à subir des abus sexuels de la part d'Epstein, un financier new-yorkais. Elle purge une peine de 20 ans de prison, bien qu'elle ait été transférée d'une prison fédérale de basse sécurité en Floride à une prison de sécurité minimale au Texas après avoir été interrogée en juillet par le procureur général adjoint Todd Blanche.
Comme à leur habitude, les juges n'ont pas expliqué pourquoi ils avaient rejeté l'appel.
L'administration républicaine de M. Trump avait demandé à la Haute Cour de ne pas se prononcer sur cette affaire.
Les avocats de M. Maxwell ont soutenu qu'un accord de non-poursuite conclu en 2007 par les procureurs fédéraux de Miami et les avocats de M. Epstein protégeait également ses «coconspirateurs potentiels» contre toute accusation fédérale dans tout le pays.
Maxwell a été poursuivie à Manhattan, et la Cour d'appel fédérale de cette ville a jugé que les poursuites étaient justifiées. Un jury l'a reconnue coupable, entre autres, de trafic sexuel sur une adolescente.
Le procès de Mme Maxwell a donné lieu à des récits d'exploitation sexuelle de jeunes filles âgées d'à peine 14 ans, racontés par quatre femmes qui ont déclaré avoir été abusées pendant leur adolescence, dans les années 1990 et au début des années 2000, dans les résidences d'Epstein.
Ni les avocats de Maxwell ni le Bureau fédéral des prisons n'ont expliqué la raison de son transfert, mais l'un de ses avocats, David Oscar Markus, a déclaré qu'elle était «innocente et qu'elle n'aurait jamais dû être jugée, et encore moins condamnée». M. Markus était également l'avocat principal de l'affaire portée devant la Cour suprême.
