Au lendemain du remaniement ministériel à Québec, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, interpelle directement le nouveau ministre de l’Environnement, Bernard Drainville, au sujet de l’interdiction de vendre des véhicules à essence qui doit entrer en vigueur à compter du 31 décembre 2035.
Le PCQ rendait également public jeudi un sondage révélant que 63% des Québécois estimaient qu’il devait revenir aux consommateurs de décider s’ils veulent acheter un véhicule à essence et non au gouvernement. 22% des répondants ont affirmé que la vente des voitures à essence devrait être interdite d’ici 2035 et 15%, d’ici 2030.
«Le nouveau ministre de l’Environnement devrait faire ce que l’écrasante majorité des Québécois souhaitent, c’est-à-dire […] laisser les consommateurs décider s’ils veulent acheter une voiture électrique, hybride ou à essence», a lancé M. Duhaime en entrevue avec Noovo Info.
Le chef du PCQ a par le fait même invité la CAQ à «voler» sa proposition et invité M. Drainville à faire du recul du gouvernement vis-à-vis cette interdiction sa priorité, puisque la facture risque d’être refilée aux consommateurs dans ce dossier.
«Est-ce que les Québécois vont être les derniers dindons de la farce à payer pour cette politique-là alors que tout le reste du pays l’a éliminée?» s’est interrogé le chef conservateur, comparant la situation avec l’application de la taxe carbone.
De son côté, le premier ministre Mark Carney a annoncé la semaine dernière que le gouvernement fédéral ne mettrait pas en œuvre l'obligation d'ici l'année prochaine de vendre 20 % de véhicules électriques parmi tous les véhicules neufs vendus au Canada, tout en promettant un examen de 60 jours du programme national sur les véhicules électriques.
L'obligation devait initialement être prolongée jusqu'en 2035, date à laquelle tous les nouveaux véhicules légers vendus au Canada devaient être entièrement électriques ou hybrides rechargeables.
M. Carney a indiqué que l'examen visait à trouver «des flexibilités futures et des moyens de réduire les coûts», tandis que des documents gouvernementaux suggèrent que des modifications aux objectifs de ventes annuels, y compris celui de 2035, seront envisagées.
Avec de l’information de La Presse canadienne

