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Accusé de l’homicide involontaire de Charles Lafontaine, le Sherbrookois Mohammed Amine Oumina a finalement comparu par visio-conférence, jeudi après-midi, au palais de justice de Sherbrooke, après avoir été arrêté en Espagne en juin dernier.
L'accusé a plaidé non coupable à l'accusation de l’homicide involontaire de Charles Lafontaine.
Depuis son retour au Québec, M. Oumina est dans le giron de la SQ. Il demeure actuellement détenu à un poste de la Sûreté du Québec à Mascouche. Et, il sera transféré prochainement à la prison de Rivière-des-Prairies, avant d'être transféré de nouveau vers Sherbrooke.
La Couronne a déjà affirmé avant la comparution de jeudi qu'elle s'opposera à sa remise en liberté, en soulignant que l'accusé avait fui la justice après les événements qui lui sont reprochés. Des accusations supplémentaires ne sont pas exclues.
«La gravité de l'infraction et le fait qu'il a fui la justice pèsent lourd dans la balance de sa remise en liberté», a précisé le représentant de la Couronne, Louis Fouquet.
La prochaine audience est prévue le 28 août, date à laquelle sera fixée une prochaine audience pour l'enquête de remise en liberté.
Mohammed Amine Oumina était recherché par la SQ en lien avec l'homicide de Charles Lafontaine, évènement survenu sur le boulevard René-Lévesque à Sherbrooke, en avril dernier. Un mandat de recherche avait été lancé par le corps policier provincial le 15 avril dernier.
«L'avis présent sur le site Web de la SQ restera en ligne tant et aussi longtemps qu'il n'aura pas été rapatrié en sol québécois pour être traduit en justice», avait expliqué la sergente Beauchamp.
Des enquêteurs de la SQ et de la police espagnole ont travaillé ensemble pour ramener le jeune homme de 26 ans en sol canadien.
«C'était extrêmement difficile d'avoir des renseignements non seulement de mon côté, mais aussi du côté du Directeur des poursuites criminelles et pénales avec qui j'étais en contact presque quotidiennement. Il y a plusieurs paliers qui sont intervenus pour faire en sorte d'activer la procédure d'extradition. [...] Il y a eu des discussions. Au moins ces discussions ont abouti au rapatriement de M. Oumina au Canada», a fait savoir l'avocat de la défense, Jean-Marc Bénard.
«On est content de pouvoir traduire M. Oumina en justice», a ajouté Me Fouquet. «On était en attente du sort du dossier par la justice espagnole. On était un peu à la remorque des procédures d'extradiction de la justice espagnole.»
Dans les semaines suivant le drame, des recherches avaient été effectuées dans le lac Magog, dans le secteur de Deauville, entre Sherbrooke et Magog. Les policiers n'avaient rien trouvé de concluant.
Quelques semaines plus tard, les recherches se sont déplacées à l'intersection du boulevard René-Lévesque et de la rue Henri-Labonne, à quelques centaines de mètres d'où s'est joué le drame.
Avec les informations d'Antoine Desrosiers et de Samuel Gosselin-Bélanger